Les avis d’échéance pour 2013 commencent à arriver dans les boîtes aux lettres des assurés. Comme ces dernières années, la majorité des ménages y lira une nouvelle hausse du prix de l’assurance auto ou habitation. Les raisons de cette montée continue.
Automobile : une charge nouvelle pour les assureurs
Alors que certains grands opérateurs n’ont pas encore communiqué sur le sujet ou ne changent leurs tarifs qu’au 1 er avril, comme Allianz, Groupama, la Macif, la Matmut ou Pacifica, les hausses annoncées jusqu’ici sont dans l’ensemble légèrement en deçà des majorations de 2012. Elles vont de + 0,9 % en moyenne à la MAAF à + 4 % chez Swiss Life. Les assureurs répercutent ainsi la nouvelle hausse du coût des réparations et de l’indemnisation des dommages corporels. Cette année, une mesure passée inaperçue aux yeux du grand public va alourdir la facture. A partir du 1 er janvier, les assureurs vont en effet récupérer la prise en charge de la revalorisation des rentes servies aux accidentés de la route, aujourd’hui assumée par le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages. « Sans cela, nous n’aurions même pu ne pas augmenter nos tarifs. Cette charge nouvelle représente environ 7 euros sur une cotisation moyenne de 400 euros », explique Etienne Couturier, le directeur général délégué de la MAAF. AXA n’a pas encore appelé cette charge, qui représente 3 % de la prime responsabilité civile des contrats automobiles.
Habitation : les événements climatiques grèvent la facture
Hausse des cambriolages, multiplication de petits événements climatiques très localisés, mais très coûteux mis bout à bout : en dépit de l’absence de catastrophes naturelles majeures, les assureurs n’ont pas été épargnés cette année. La vague de froid de février leur a coûté 500 millions d’euros. Problème pour eux, cet événement, qui a occasionné une multitude de dégâts des eaux et d’incendies à la suite de l’utilisation d’appareils de chauffage inadaptés ou poussés à fond, n’était pas réassuré. « La crise a également fait repartir le nombre d’incendies », note Jacques Pascal, chez Thélem Assurances. Résultat, les hausses pourront parfois encore être marquées en 2013. Elles oscillent pour l’heure entre + 1,9 % à la MAAF, qui ne fait jouer que l’indice Insee, et + 7 % chez Generali France. « Avec la recrudescence des événements climatiques, les maisons seront plus concernées par les hausses de tarifs que les appartements, parce qu’elles sont plus exposées au vent et aux inondations », précise Jacques de Peretti, directeur général délégué d’AXA France.
Generali France planche sur une appréciation géographique plus fine de ses risques. « Nous sommes en train de travailler sur le risque inondation à partir de nos propres données, de la cartographie des catastrophes naturelles et de l’analyse des bassins versants. Le nouveau produit MRH que nous lancerons fin 2013 en tiendra compte pour l’appréciation des risques », annonce Régis Lemarchand, le directeur des particuliers, des professionnels et des petites entreprises chez Generali France. Il est plus difficile de réaliser ces travaux pour le vent ou la sécheresse, précise-t-il.