I futuri pensionati preferirebbero disporre di una rendita regolare piuttosto che di un capitale versato in una sola volta, indica l’Osservatorio Odoxa-LinXe. La paura resta il principale motivo di risparmio. La legge Pacte, attualmente discussa in Parlamento, vuole semplificare e sviluppare il risparmio previdenziale.

Edouard Lederer

Les futurs retraités préféreraient disposer d’une rente régulière plutôt que d’un capital versé en une fois, indique l’Observatoire Odoxa-LinXea- « Les Echos ». La peur reste le principal motif d’épargne.
La loi Pacte, actuellement discutée au Parlement, va-t-elle manquer sa cible ? La question mérite d’être posée sur l’un de ses grands objectifs : simplifier et développer l’épargne retraite. Avec 200 milliards d’euros d’encours, cette forme d’épargne reste bien loin de l’assurance-vie (avec 1.708 milliards d’euros d’encours à fin août) ou des comptes sur livret. Or, les Français paraissent largement ignorer ce que prévoit le projet de texte, à en croire la dernière vague des « Rendez-vous de l’argent » (Observatoire Odoxa-LinXea- « Les Echos »).

Les Français ont fait leur choix
Ainsi, moins d’un Français sur cinq a entendu parler « précisément » de l’une ou l’autre des mesures phares prévues en matière d’épargne retraite. Par exemple, le projet prévoit que l’on puisse déduire du revenu imposable les versements volontaires réalisés sur un plan d’épargne. Une incitation qu’ignorent pour l’heure 57 % des sondés. Tout aussi peu connue, la « portabilité des produits d’épargne retraite » qui permet de conserver un même produit d’épargne tout au long de son parcours professionnel.
Le choix laissé aux épargnants de récupérer leurs économies sous forme de rente ou sous forme de capital est un peu mieux loti, 49 % des personnes interrogées en ayant entendu parler au moins « vaguement ». Mais le problème, c’est qu’entre rente et capital, les Français ont déjà fait leur choix : ils penchent à une écrasante majorité pour la solution de la rente à vie, considérée comme plus sûre pour leurs vieux jours.

Ils sont en effet 76 % à préférer le versement d’un revenu régulier, exactement au même niveau que les Européens, également interrogés dans le cadre de cette enquête. « L’idée du produit d’épargne retraite – dédié comme son nom l’indique à la cessation d’activité professionnelle – est donc bien comprise. La sortie en rente est alors perçue comme son corollaire direct », souligne Antoine Delon, président de LinXea, le spécialiste de l’épargne en ligne.
Cette préférence pour la rente n’est pas pour déplaire aux assureurs : pour des raisons techniques, sortir en une fois tout le capital épargné par un assuré peut être pénalisant. En effet, pour restituer en une fois son capital à l’assuré, l’assureur est lui-même contraint de se défaire de titres (actions ou obligations) à un moment donné choisi par le client… sans que cette sortie soit idéale en termes de timing.

Coudées franches
A l’inverse, une sortie en rente, par définition lissée dans le temps, laisse les coudées plus franches aux assureurs et leur permet notamment de prendre plus de risques dans leurs investissements. La préférence affichée par les Français pour la rente semble donc leur donner raison alors que la loi Pacte – en démocratisant la sortie en capital – penchait plutôt en leur défaveur. Du reste, pour ceux qui souhaitent sortir en capital, « autant se tourner vers l’assurance-vie », reprend Antoine Delon puisque, par comparaison à l’épargne retraite, l’argent « n’y est pas bloqué et reste disponible à tout moment ».
Plus profondément, la sophistication ou la souplesse des produits d’épargne ne paraît pas être le moteur premier des Français au moment de jouer les fourmis. « La ‘peur’ est, particulièrement en France, le principal motif d’épargne », souligne Gaël Sliman, président d’Odoxa. A nouveau, une rente répond sans doute mieux à ce besoin de protection.

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