Poursuivant le démantèlement de ses opérations internationales comme l’exige Bruxelles, ING vient d’annoncer coup sur coup la cession de plusieurs filiales de son pôle d’assurances asiatique, valorisé entre 5,6 et 6,1 milliards d’euros, ainsi queson pôle de gestion d’actifs. En Malaisie, l’assureur AIA a acquis pour 1,3 milliard d’euros les activités locales d’ING. L’opération devrait générer une plus-value de 780 millions d’euros dans ses comptes. De même, les filiales hongkongaises et thaïlandaises ont été achetées pour 1,7 milliard d’euros par la firme d’investissement Pacific Century Group fondée par le milliardaire Richard Li. En l’état, ING doit encore procéder à la vente de ses assurances coréennes et de son pôle de gestion d’actifs.

Ces annonces font partie du vaste programme de désinvestissements frappant ING et qui s’est déjà traduit ces derniers mois par la cession d’ING Direct aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. Ces mesures sont exigées par la Commission européenne en contrepartie des 10 milliards d’euros d’aides étatiques reçues par ING en 2008.

Pour l’heure, le groupe doit encore s’acquitter de 4,5 milliards d’euros auprès de l’Etat néerlandais. N’ayant pu honorer son échéance de mai dernier, ING assure désormais être en mesure de procéder à un règlement partiel de cette dette avant la fin de l’année. Par ailleurs, contestant l’ampleur de ces contreparties calculées par Bruxelles comprenant aussi le gel de ses tarifs, ING a porté l’affaire devant les tribunaux européens qui lui ont partiellement donné gain de cause en première instance. La procédure est désormais en appel.

CORRESPONDANT À AMSTERDAM
Didier Burg