Scor, il quarto riassicuratore mondiale prevede una crescita del fatturato tra il 4% e il 7% all’anno.
Con il nuovo piano strategico presentato mercoledì scorso e denominato “Quantum Leap” (il “salto quantico”), SCOR intende “progettare la compagnia di riassicurazione del futuro”. Una parte dei 250 milioni di euro di investimenti previsti per la sua attuazione sarà utilizzata per accelerare la sua trasformazione tecnologica. Scor vuole introdurre l’intelligenza artificiale, blockchain, big data, robot e multi-cloud a tutti i livelli del gruppo.
Laurent Thévenin
Le quatrième réassureur mondial table sur une croissance de son chiffre d’affaires comprise entre 4 et 7 % par an.
Le changement dans la continuité. Avec son nouveau plan stratégique présenté mercredi et baptisé « Quantum Leap » (le « saut quantique »), SCOR entend « dessiner la société de réassurance du futur ». Une partie des 250 millions d’euros d’investissements prévus pour sa mise en oeuvre servira à accélérer sa transformation technologique. Le quatrième réassureur mondial veut introduire, à tous les niveaux du groupe, l’intelligence artificielle, la blockchain, le big data, des robots ou encore le multi-cloud.
Mais les deux objectifs financiers fixés pour la période allant du 1er juillet 2019 au 31 décembre 2021 restent les mêmes que ceux du dernier plan triennal, « Vision in action », qui avait duré trois ans. SCOR veut ainsi maintenir un ratio de solvabilité compris entre 185 et 220 % Il entend de nouveau atteindre un rendement des capitaux propres « élevé », au-delà de 800 points de base au-dessus du taux sans risque à 5 ans au cours du cycle.
« Des objectifs plus ambitieux qu’il y a 3 ans »
« Il ne serait pas réaliste de promettre plus vu les conditions des marchés financiers et les rendements de l’actif. Ces objectifs seront même plus ambitieux qu’il y a trois ans, puisque les taux d’intérêt sont plus bas », affirme aux « Echos » le PDG Denis Kessler, qui signe son septième plan depuis 2002 et dont le mandat s’achève en avril 2021.
Cette nouvelle feuille de route était très attendue par les investisseurs alors que SCOR avait repoussé l’an dernier une offre de rachat du groupe mutualiste d’assurances français Covéa, son premier actionnaire, arguant notamment que le prix proposé de 43 euros par action ne reflétait pas sa valeur intrinsèque. Mercredi, le titre SCOR a terminé la séance à la Bourse de Paris en baisse de 1,95 %, à 35,79 euros.
Le plan « vise à accroître l’efficience du groupe et à libérer de la valeur, tout en préparant l’adoption de la norme IFRS 17 », promet le groupe. Cette nouvelle norme comptable, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2022, « reflétera mieux la valeur de SCOR » que la norme comptable IFRS 4 actuellement en vigueur, « notamment pour son activité de réassurance-vie », affirme-t-il.
En termes de rentabilité technique, SCOR prévoit de nouveau un ratio combiné net (sinistres et frais rapportés aux primes) compris entre 95 et 96 % au cours du plan pour sa division de réassurance-dommages. Il a rehaussé ses prévisions de marge technique en réassurance-vie (dans une fourchette de 7,2 à 7,4 %). Sur le plan de l’activité, le réassureur français table sur une augmentation de 4 à 7 % par an de ses primes brutes émises (l’équivalent du chiffre d’affaires). Ses hypothèses de croissance sont plus élevées pour la réassurance de biens et de responsabilité (entre +4 % et +8 % par an) qu’en réassurance-vie (entre +3 et +6 % par an).
Calendrier judiciaire
Interrogé sur ses ambitions en matière de croissance externe, Denis Kessler répond : « Nous avons toujours la même politique : nous ne ferons une acquisition que si elle correspond au plan. » SCOR est par ailleurs fixé sur le calendrier judiciaire dans le conflit qui l’oppose à Covéa et à son PDG, Thierry Derez, tous deux poursuivis au pénal par le réassureur respectivement pour « recel d’abus de confiance » et « abus de confiance ». L’audience devant le tribunal correctionnel de Paris aura lieu les 5 et 6 mai 2020.
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