Le agenzie di rating si attengono il proseguimento delle operazioni di fusione-acquisizione e dovrebbe riprendere la pressione sui prezzi nel settore riassicurativo. Il tentativo di acquisizione di SCOR da parte del maggiore azionista Covéa ha fatto discutere ulteriormente alla vigilia del consueto Rendez-vous de Septembre di Monte-Carlo.
Laurent Thévenin
Les agences de notation s’attendent à la poursuite des opérations de fusions-acquisitions. La pression devrait reprendre sur les prix de la réassurance.
Surprise de la rentrée, le dossier SCOR-Covéa va forcément faire parler dans les couloirs des grands hôtels monégasques où le monde de la réassurance va se retrouver à partir de ce week-end pour les traditionnels Rendez-vous de Septembre (RVS). Immédiatement rejetée par SCOR, la tentative de rachat par son premier actionnaire, le groupe mutualiste réunissant MMA, MAAF et la GMF, va alimenter les spéculations sur la poursuite du mouvement de consolidation dans le secteur.
L’année aura déjà été prolifique. Particularité, les trois grandes acquisitions de 2018 n’auront pas été le fait de réassureurs. Validus est ainsi tombé dans l’escarcelle du géant américain de l’assurance AIG pour 5,56 milliards de dollars. AXA s’est offert pour 15,3 milliards de dollars XL Group, qui réalise un tiers de son chiffre d’affaires dans la réassurance et les deux tiers dans les risques d’entreprises – la partie qui intéresse sans aucun doute le plus le groupe français. Et fin août, le fonds d’investissement américain Apollo annonçait le rachat d’Aspen Insurance Holdings pour 2,6 milliards de dollars.
« Nous pensons que l’environnement de marché reste propice au M & A, avec des réassureurs plus petits sous pression pour trouver un partenaire plus grand », estime Moody’s dans une note sectorielle. Un avis partagé par les autres grandes agences de notation. « Beaucoup de compagnies, en particulier sur le marché des Bermudes, vont prendre en considération les avantages en termes de taille et de diversification plus grandes que peuvent apporter les fusions et acquisitions », juge ainsi Fitch Ratings. « Les petits et moyens groupes qui ont un bon historique de souscription et des portefeuilles d’activités rentables restent des cibles attractives », estime de son côté S&P Global Ratings.
La pression sur les prix pourrait renforcer ce mouvement. De l’avis des agences de notation, la hausse des tarifs survenue lors des renouvellements du 1er janvier dernier, après plusieurs années de baisse, ne devrait pas se reproduire. L’an dernier, ce redressement avait été poussé par la facture très lourde des catastrophes naturelles (ouragans Harvey, Irma, Maria, incendies en Californie) qui avaient coûté plus de 130 milliards de dollars aux assureurs et à leurs réassureurs.
Mais « les augmentations n’ont pas été aussi fortes ou généralisées qu’anticipé par beaucoup de participants du marché », observe Fitch. « Les renouvellements de mi-année sur les comptes non sinistrés ont été décevants, avec des prix stables ou légèrement à la baisse », complète Moody’s. Ce qui fait dire à l’agence que la « pression sur les prix pourrait reprendre en 2019 ».
Une offre toujours surabondante
A ce stade, le contexte n’est pas en faveur des vendeurs de réassurance. D’une part, l’offre est toujours surabondante. A la fin du premier trimestre, le niveau de capitaux dans l’industrie s’élevait à un niveau record de 610 milliards de dollars, selon les données du courtier Aon. L’offre est toujours nourrie par les capitaux dits « alternatifs », comme les « obligations catastrophes » (« cat bonds »), une classe d’actifs prisée par les fonds de pension ou les hedge funds en quête de rendements. Ceux-ci représentaient 16 % du total des capitaux à fin mars. « Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, les événements de 2017 n’ont pas refroidi les ardeurs des investisseurs », constate Claude Tendil, le président des RVS.
Par ailleurs, le coût des catastrophes naturelles sur le premier semestre est relativement contenu pour le secteur de l’assurance, avec une facture de 17 milliards de dollars, selon les estimations de Munich Re.
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