SOLENN POULLENNEC
L’ASSUREUR MUTUALISTE A DÉGAGÉ UN RÉSULTAT NET SEMESTRIEL EN TRÈS NETTE HAUSSE PAR RAPPORT À 2016. IL AVAIT ALORS DÛ FAIRE FACE À DES ÉVÉNEMENTS CLIMATIQUES EXCEPTIONNELS ET À DES MARCHÉS ACTIONS PEU PORTEURS.
La passe difficile traversée par la Macif en 2016 semble bel et bien derrière elle. Au premier semestre, le groupe mutualiste, spécialisé sur l’assurance des particuliers, a dégagé un résultat net part du groupe de 165 millions d’euros, d’un montant 11 fois supérieur à celui enregistré un an plus tôt, selon les résultats publiés jeudi.

Il faut dire qu’avec des inondations et des dommages corporels lourds, la première partie de l’année dernière avait été très compliquée. Les résultats avaient non seulement été touchés par une sinistralité exceptionnelle, mais aussi par une évolution défavorable des marchés actions. Après ce coup de mou, le résultat semestriel publié jeudi est repassé nettement au-dessus de celui de 2015, qui était de 146 millions d’euros. De quoi renforcer la solvabilité du groupe. Les fonds propres ont augmenté de 121 millions d’euros en six mois, pour atteindre 3,57 milliards d’euros.

Outre la baisse de la sinistralité, la dynamique des marchés boursiers a soutenu la performance du groupe. « Les résultats du premier semestre 2017 confirment la performance réalisée en 2016 », commente dans un communiqué le directeur général du groupe, Jean-Marc Raby.

La société avait, en effet, redressé la barre à la fin de 2016 et se targuait d’être en avance sur son plan stratégique 2016-2020
, orienté entre autres sur la compétitivité des tarifs et le numérique.
La Macif, qui revendique 5,3 millions de sociétaires (+48.000 sur un an), a cependant vu son chiffre d’affaires reculer sur douze mois, de 1,5 %, à 3,08 milliards d’euros. Ce léger repli s’explique notamment par le ralentissement de la collecte en assurance-vie. Elle a pesé sur la performance du pôle finance et épargne. Les cotisations acquises y ont reculé de 9 % sur un an. En revanche, en assurance-dommages, le métier historique du groupe, le chiffre d’affaires a progressé de 2,5 %, à 1,6 milliard d’euros. Le ratio combiné (une mesure de rentabilité qui rapporte les sinistres et les frais aux primes) s’est amélioré, en s’établissant à 98,7 %, contre 104,5 % il y a un an.

Nouvelle organisation
Enfin, les cotisations du pôle d’assurance-santé et de prévoyance ont augmenté de 4 % et franchi le cap des 500 millions d’euros. La Macif s’est déjà montrée prête à participer de nouveau à la consolidation du secteur dans ce domaine et celui de l’assurance-dommages. Le groupe a ainsi

confirmé être en discussions
avec la mutuelle dédiée aux professionnels de l’alimentaire, la Mapa, en vue d’un possible rapprochement.
En 2016, il avait

renoncé à se rapprocher de la Matmut
et avait marqué une pause dans sa stratégie d’alliance. Le temps de travailler à la mise en place d’une nouvelle organisation, dévoilée cet été.
Les chiffres clefs +48.000 nouveaux sociétaires sur un an
Le groupe s’est fixé pour objectif de gagner 500.000 assurés en cinq ans pour compter 5,5 millions de sociétaires en 2020.

3,08 milliards d’euros
Le chiffre d’affaires du groupe s’est replié de 1,5 % sur un an au premier semestre, en raison du ralentissement de la collecte d’assurance-vie.

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