LAURENT THÉVENIN
LES HAUSSES POURRAIENT TOURNER AUTOUR DE 2 À 3 % EN MOYENNE, SELON LE CABINET FACTS & FIGURES. LES MAJORATIONS POURRAIENT ÊTRE MOINDRES EN HABITATION, DE L’ORDRE DE 1 À 2 % EN MOYENNE.
Les automobilistes devront attendre encore un peu pour être fixés sur l’évolution de leurs tarifs d’assurance pour 2018. Mais, selon le cabinet de consultants Facts & Figures, il ne fait guère de doute que la tendance soit toujours à la hausse pour les contrats à échéance au 1er janvier. Selon ses prévisions, les majorations devraient ainsi tourner autour de 2 à 3 % en moyenne.
Elles avaient déjà été plus fortes au 1er janvier 2017
(+1,60 % en moyenne) que l’année précédente (+0,64 %).
Le coût des réparations va croissant
Alors que les hausses « limitées » réalisées entre 2009 et 2015 leur avaient « juste permis de restaurer la rentabilité technique, le risque se dégrade en 2017 », affirme Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur de Facts & Figures. Il faut dire que le coût des réparations va croissant. Cela tient d’une part à la plus grande technicité des différents composants automobiles. En outre, « ce qui est nouveau depuis un an, c’est le renchérissement des pièces détachées. C’est une politique des constructeurs qui essayent de limiter le prix de vente des véhicules et se rattrapent sur les pièces détachées », expliquait
Jacques de Peretti, le PDG d’AXA France
, lors d’une récente rencontre avec la presse.
Il s’agit aussi pour les assureurs automobiles de répercuter l’inflation du coût des dossiers « corporels ». Ces dernières années, la tendance était déjà à la hausse pour les indemnisations accordées aux victimes d’accidents de la circulation. Les taux d’intérêt bas ont, par ailleurs, conduit à revaloriser les provisions à constituer en vue du versement des rentes futures. S’y ajoute maintenant « une fréquence des corporels plus élevée que par le passé », comme le souligne Jacques de Peretti, avec
une hausse du nombre de tués et de blessés sur les routes
.
En assurance habitation (MRH), les assurés devraient aussi subir des majorations tarifaires, mais plus faibles qu’en auto et moindres que les années précédentes. Selon Facts & Figures, elles devraient être de l’ordre de 1 à 2 % en moyenne au 1er janvier 2018, contre +2,40 % un an plus tôt. « Il n’y a pas de dérive des risques en MRH », fait valoir Cyrille Chartier-Kastler. Selon lui, du fait des hausses tarifaires « significatives » (+3,2 % par an en moyenne) passées entre 2009 et 2015, les assureurs sont, par ailleurs, en mesure d’absorber aujourd’hui environ 600 millions d’euros de charges supplémentaires liées aux événements climatiques.
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