Les assureurs parés pour la rentrée scolaire
P.S

LA RENTRÉE EST LOGIQUEMENT LE PIC D’ACTIVITÉ POUR L’ASSURANCE SCOLAIRE, UN MARCHÉ À 200 MILLIONS D’EUROS PAR AN. DE NOMBREUSES STRATÉGIES COEXISTENT, DEPUIS LES OFFRES LOW COST JUSQU’AUX GARANTIES ANTI-HARCÈLEMENT.
C’est le moment clef de l’année pour les assureurs scolaires. Les élèves s’apprêtent à rentrer en cours et les parents, en quête de sérénité, cherchent à les assurer. A chaque rentrée, le secteur met tout en oeuvre pour séduire les parents. Le marché total est de près de 10 millions d’enfants et d’adolescents à assurer, qui génèrent aux environs de 200 millions d’euros de primes de risque chaque année. La rentrée est donc un enjeu majeur, particulièrement pour la MAE, leader du secteur, qui réalise près de 60 millions d’euros sur les seuls contrats d’assurance scolaire, soit 66 % de son chiffre d’affaires total.

Et à la rentrée, la MAE ne lésine pas sur les moyens pour accueillir ses futurs adhérents. « Nous élargissons les horaires d’accueil dans nos délégations. L’accueil téléphonique se fait de 8 h 30 à 19 heures en semaine et de 8 h 30 à 17 heures le samedi. Nos bénévoles sont aussi mobilisés », détaille Philippe Bénet, président de la MAE.

Derrière le leader du secteur, les concurrents, qui viennent de tous horizons, se multiplient. Parmi eux, des assureurs, bancassureurs, courtiers ou encore acteurs de la grande distribution. Chacun d’entre eux essayant de jouer sur des particularités ou une offre de niche pour séduire de potentiels adhérents. « On voit toutes sortes de stratégies, explique Yvon Moysan, président de Saint Germain Consulting, du courtier Assurmix avec son offre Assurkids low cost à 5,99 euros par an à des grands acteurs de la distribution comme

Casino qui propose une assurance scolaire au milieu de son rayon fournitures,
payable en caisse. » Autre possibilité, étendre les garanties à des risques spécifiques, comme l’assurance
contre le cyberharcèlement (voir ci-dessous) mise en place par la MAE en 2015, sans faire payer de supplément.
La bataille du Net
Mais la bataille se joue surtout sur le Net
, où les adhérents choisissent aujourd’hui de plus en plus l’assurance scolaire de leurs enfants. « Pour la rentrée, nous avons optimisé notre site Internet pour faciliter la navigation. Nous enregistrons le jour de la rentrée plus de 10.000 connexions par heure, et certaines personnes se connectent de nuit. Nos serveurs doivent donc être disponibles en permanence », précise Philippe Bénet.
D’autres acteurs, moins implantés, misent sur les réseaux sociaux pour séduire de nouveaux adhérents. « Assu2000 avait notamment mis en place un jeu concours sur les réseaux sociaux, les gagnants se voyaient rembourser leurs dépenses d’assurance scolaire », développe Yvon Moysan. La MAE met plutôt l’accent sur la pédagogie à destination des parents. « La MAE donne des conseils aux parents adhérents, par exemple sur comment gérer l’entrée de son enfant en primaire », analyse Yvon Moysan. Avec une offre moyenne d’assurance scolaire autour de 24 euros par an, le leader du secteur s’est aussi associé avec l’ONG Secours Populaire pour faciliter l’accès des clients les moins aisés à ses offres.

Du primaire au lycée, les accidents les plus fréquents
P. S.
LA MAE LIVRE SON RAPPORT SUR LES CAUSES ET LES LIEUX D’ACCIDENTS LES PLUS FRÉQUENTS DE L’ANNÉE PASSÉE, DE LA MATERNELLE AU LYCÉE.
Une bagarre dans la cour de récréation
ou une chute sur le trajet entre l’école et le domicile ? Selon les âges, les causes et les lieux d’accidents des enfants varient grandement. En premier lieu, les garçons sont plus susceptibles de se retrouver dans un accident que les filles, et ce, de manière constante de la maternelle jusqu’au bac : les accidentés sont des garçons à 61 % en maternelle et à 65 % au lycée. Une étude de la MAE permet de faire le point sur les accidents survenus pendant l’année 2015-2016.
Une majorité d’accidents sans gravité
A tout âge, ce sont les petits dommages corporels sans gravité qui sont les plus fréquents, ils représentent en moyenne à eux seuls 40 % des accidents. Ils peuvent être causés par des chutes, qui sont la cause de la moitié des accidents chez les « maternelle » ou par des bagarres, qui sont la raison du tiers des accidents des élèves de primaire.

Mais ces bagarres et ces chutes peuvent aussi avoir des conséquences plus graves. C’est d’autant plus le cas au lycée, où sur l’année écoulée les incidents graves – avec probabilité d’invalidité – ont représenté 19 % des accidents contre seulement 9 % à l’école primaire. De fait, chez les plus grands, si les bagarres sont deux fois moins fréquentes, elles peuvent être largement plus violentes que chez les plus jeunes. Quant aux complications liées aux chocs sur les dents et aux cassages de lunettes, elles diminuent progressivement avec l’âge.

La récréation plus sûre pour les enfants plus âgés
Il faut les accidents scolaires et les accidents extrascolaires. Les premiers ont majoritairement lieu dans la cour de récréation, principalement pour les élèves de maternelle et de primaire. La part des « accidents de récréation » diminue largement au collège, où seul un problème sur deux a lieu dans ces circonstances, jusqu’à tomber à 27 % des accidents pour les lycéens. C’est en revanche le cours d’EPS qui devient alors plus accidentogène. S’il ne représente que 4 % des accidents pour les élèves de primaire, ce chiffre monte jusqu’à 23 % pour les lycéens.

Au cours des activités extrascolaires, ce sont pour les enfants en bas âge les jeux divers qui sont le plus dangereux avec 41 % des incidents des maternelles. Au collège et au lycée, c’est ensuite le sport (hors école, donc) qui devient la principale cause d’accidents avec environ un cas sur deux.

Le nombre d’accidents subis par les enfants et les adolescents en tant que piétons
ou cyclistes sur la voie publique reste stable de la maternelle au lycée, représentant autour de 17 % des accidents extrascolaires.
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