La boucle est quasiment bouclée. En annonçant vendredi l’ouverture de négociations exclusives avec Ageas UK pour sa filiale d’assurance non vie au Royaume-Uni, Groupama est sur le point de terminer l’essentiel du programme de cession d’actifs initié début 2012 pour retrouver des marges de manoeuvre. Il ne lui reste plus à vendre que les trois derniers cabinets de courtage qu’il possède encore outre-Manche ainsi que son pôle de « private equity ».
L’assureur mutualiste français cherchait un repreneur pour Groupama Insurances (408 millions de livres de chiffre d’affaires en 2011, soit 490 millions d’euros, sur les marchés des particuliers et des entreprises) depuis janvier. Le dossier, qui aurait intéressé des fonds d’investissement, aura pris plus de temps que prévu. Groupama et Ageas UK, la filiale britannique de l’assureur belge Ageas, n’ont donné aucune indication sur le prix d’une transaction éventuelle. L’exclusivité court pour une durée de quatre semaines.
En juin, le groupe dirigé par Thierry Martel s’était séparé d’une autre grande filiale à l’étranger, Groupama Seguros y Reaseguros en Espagne, rachetée par Grupo Catalana Occidente et Inosca. Au premier semestre, il avait également vendu le portefeuille d’assurance-dommages (hors transport) de GAN Eurocourtage à Allianz France. Les cessions d’actifs se sont poursuivies cet été avec le transfert du portefeuille d’assurance maritime de GAN Eurocourtage au suisse Helvetia, la vente de la petite succursale polonaise Proama à Generali PFF Holding et la reprise du courtier britannique Lark par son management.
Ces opérations, couplées à une réduction du portefeuille actions, visent à redresser la marge de solvabilité de Groupama, qui était tombée à 107 % fin 2011. Au 30 juin, elle était remontée à 113 %. L’objectif est d’atteindre les 120 % fin 2012 et 140 % d’ici à 2014.