Grand oral réussi pour SCOR, qui a gagné 2,49 % hier en Bourse après la présentation d’une version actualisée de son plan stratégique 2011-2013. Le réassureur a expliqué, lors d’une journée pour les investisseurs, « être en train d’atteindre une nouvelle dimension ». Après l’acquisition du portefeuille mortalité de Transamerica Re aux Etats-Unis, le groupe, dirigé par Denis Kessler, a revu son objectif de chiffre d’affaires nettement à la hausse. Il vise désormais la barre symbolique des 10 milliards d’euros en 2013, contre 7,6 milliards qu’il comptait initialement atteindre par la seule croissance organique. Soit une croissance annuelle moyenne de 14 % entre 2010 et 2013, qui sera largement tirée par la réassurance-vie. Pour 2011, les primes brutes émises devraient s’élever à 8,6 milliards d’euros, contre les 7 milliards d’euros du plan de marche initial.
En réassurance-dommages, SCOR Global P&C, l’entité dirigée par Victor Peignet, mise toujours sur 9 % de croissance par an. Elle espère« faire mieux » en Allemagne ou en Espagne et devenir le troisième acteur en Chine.
Un an après avoir dévoilé son plan « strong momentum », SCOR a confirmé l’ensemble de ses autres grands objectifs « malgré l’environnement actuel incertain et difficile ». A savoir : offrir à ses clients un niveau de sécurité de niveau AA et atteindre au cours du cycle un rendement des fonds propres de 1.000 points de base au-dessus du taux sans risque. Son niveau d’appétit au risque – qualifié de « moyen » -est le même que l’an dernier. Le réassureur a par ailleurs indiqué avoir lancé la plupart des initiatives annoncées l’an dernier, comme le développement de l’activité en réassurance-vie en Australie et sur le marché de la longévité au Royaume-Uni. L’occasion pour Denis Kessler de répéter : « Nous disons ce que nous faisons et nous faisons ce que nous disons. »L’une des principales annonces est l’augmentation du budget alloué aux catastrophes naturelles, qui passe de 6 % à 7 % des primes. Malgré la série sans précédent de catastrophes naturelles survenues au premier trimestre, SCOR estime avoir les moyens d’encaisser encore deux événements majeurs cette année sans tomber dans le rouge pour autant.