A mi-année, les indicateurs sont au vert pour Munich Ré. Sur les six premiers mois de l’année, le premier réassureur mondial a dégagé un bénéfice net de 1,6 milliard d’euros, dont 812 millions au deuxième trimestre. « Nous sommes bien partis pour dépasser légèrement notre objectif initial de résultat pour l’exercice 2012 », fixé à 2,5 milliards d’euros, a annoncé hier son patron, Nikolaus von Bomhard. Selon Fabrizio Croce, analyste chez Kepler Capital Markets, le groupe allemand pourrait même faire beaucoup mieux. « Si l’année se poursuit de la même façon, nous n’attendons pas seulement une amélioration des résultats, mais une explosion », s’enflamme-t-il.
Dans le détail, Munich Ré table désormais sur un résultat net supérieur à 2 milliards d’euros pour ses activités historiques de réassurance. Au premier semestre, elles ont totalisé un bénéfice de 1,3 milliard d’euros, profitant à la fois de l’absence de grandes catastrophes naturelles et de bonnes rentrées de primes, alimentées notamment par des hausses de tarifs. Le groupe bavarois a indiqué avoir provisionné 160 millions d’euros du fait de la sécheresse aux Etats-Unis. Jusqu’ici, les indemnisations liées aux catastrophes naturelles ont été cinq fois moins élevées pour lui qu’au premier semestre 2011, à 716 millions d’euros.
Des résultats en progression
Les activités d’assurance ont elles aussi présenté des résultats en amélioration au premier semestre (+ 295 millions d’euros, contre + 237 millions un an plus tôt), malgré un volume de primes en légère contraction. Pour l’ensemble de l’année 2012, Munich Ré vise un résultat net de 400 millions d’euros pour sa filiale Ergo. Son unité Munich Health devrait générer un bénéfice de 50 millions. uLe géant allemand a également revu un peu à la hausse sa prévision de chiffre d’affaires, avec un volume de primes désormais attendu dans une fourchette de 50 à 52 milliards d’euros.
Munich Ré a aussi profité d’un net redressement de ses résultats financiers (+ 16,8 %, à 4,1 milliards d’euros à fin juin). Le groupe se dit bien paré pour faire face au contexte actuel, ayant notamment encore réduit son exposition aux dettes souveraines des pays périphériques de la zone euro. Vu le niveau des taux d’intérêt, le groupe s’attend néanmoins à une érosion du rendement de son portefeuille d’investissement, à 3,8 %, contre 3,5 % à fin juin.
Le titre a pris 0,76 % à la Bourse de Francfort.