La tempête s’est calmée pour les deux leaders de la réassurance. Après un premier trimestre marqué par une accumulation historique de catastrophes naturelles, Munich Ré et Swiss Re ont relevé la tête.
Tombés dans le rouge au premier trimestre, les deux groupes ont présenté hier des résultats en nette amélioration pour les trois mois d’avril à juin. Au jeu des comparaisons, c’est le réassureur suisse qui affiche la plus forte hausse de ses bénéfices (+ 18 %, à 960 millions de dollars, soit 672 millions d’euros).
Son ratio combiné en assurance-dommages (montants des sinistres et des frais rapportés aux primes) est retombé à 78,4 %, contre 163,7 % au premier trimestre 2011, et 102 % au premier trimestre 2010.
Swiss Re a également doublé son résultat opérationnel en réassurance-dommages, à 993 millions de dollars, avec une hausse de 12,6 % des primes souscrites et une croissance soutenue de ses renouvellements de contrats au mois de juillet (+ 5 %) comptant pour 20 % du total. Le groupe compte désormais sur les pays émergents pour « saisir des opportunités de croissance », notamment en Chine, au Brésil et au Vietnam.
Swiss Re a par ailleurs rappelé que son exposition à la dette souveraine grecque est nulle depuis un an.
« Un véritable bond »
Ce n’est pas le cas de Munich Ré. La dépréciation des titres de dette grecque du réassureur a ainsi représenté une charge de 125 millions d’euros sur son résultat consolidé. Le groupe allemand a toutefois réussi à dégager un bénéfice de 736 millions d’euros au premier trimestre, soit 3,8 % de mieux que sur la même période de 2010. Compte tenu de l’impact de la dette grecque, « ces résultats doivent être considérés comme un véritable bond », note Fabrizio Croce, analyste chez Kepler Capital Markets.
Le réassureur augmente ses primes de 9 % et améliore son ratio combiné, passant de 103,8 % à 99,6 % en assurance-dommages. Il reste toutefois en perte sur l’ensemble du premier semestre. La direction se fixe pour objectif d’être globalement bénéficiaire sur l’exercice 2011.