Après un premier trimestre plutôt clément, la sinistralité élevée en matière de catastrophes naturelles a pénalisé l’activité de SCOR au deuxième trimestre 2016. Le réassureur français présente une nette contraction de ses résultats dans cette période puisqu’il a enregistré un résultat net en baisse de 30,9 % à 105 millions d’euros. Pour l’ensemble du premier semestre, le groupe a dégagé unrésultatnet de 275 millions, en baisse de 15,9 %. Incendies au Canada, tremblements de terre au Japon, en Equateur
et à Taïwan, tempêtes en Allemagne, inondations au Sri Lanka ettempête de grêle aux Pays-Bas se sont enchaînés ces derniers mois.
SCOR Global P&C, la branchedommages, a vu son ratio combiné se détériorer à 97,5 %, soit presque 5 points de plus qu’un an plus tôt.
Plus ce ratio est inférieur à 100 %, plus la rentabilité s’améliore : si la série de catastrophes naturelles pèse sur le réassureur, SCOR présente malgré tout une bonne
rentabilité technique au deuxième trimestre.
En revanche, les inondations qui onttouché les bassins de la Seine et dela Loi reenmaietjuindernieront e u un impact marginal sur l’activité du groupe. Elles ont coûté 5 millions à SCOR, loin des 65 millions à la suite des incendies de Fort McMurray, dans la province canadienne de l’Alberta. « Nous avons une très faible exposition en France, oùlacharge estavanttoutportée par la CCR », explique Denis Kessler, PDG de SCOR.
Pour la réassurance-dommages, le groupe a en registré1,425 milliard de primes brutes émises (chiffre annuel global du réassureur) en baisse de 2,5 %, à taux de change courants. Ce qui permet à l aréassurance-vie de prendre l’ascendant dans les activités du groupe,avec un peu plus de 2 milliards de primes brutes émises et une hausse de
6,2 %, « grâce à la mise en œuvre réussie de la stratégie de SCOR Global Life en Asie-Pacifique », selon le communiqué publié par SCOR.
Pas d’inquiétude pour les effets possibles du Brexit Par ailleurs, SCOR Global Investment présente un rendement de 3 % de ses actifs, en légère baisse (–0,4 %),malgré un environnement incertainet des tauxd’intérêt extrêmement faibles. En dépit de la contraction de ses résultats, SCOR assure atteindre les objectifs de son plan triennal « Optimal Dynamics » pour les trois branches du groupe.
Pour le semestre à venir, dans une période marquée par les incertitudes liées au Brexit, SCOR ne prévoit « aucune répercussion négative » du référendum britannique.
« Cela ne perturbe en rien le développement et la marche du groupe, cela n’affecte en rien sa solvabilité », a assuré Denis Kessler. L’envergure globale et la stratégie du groupe, axée sur la diversification des actifs etdesactivités,devraientlimiter les risques. — J. B.
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