Laurent Thévenin
Le cloud est l’un des grands risques des prochaines années, selon Swiss Re.
C’est un exercice prospectif qui intéressera au plus haut point les assureurs. Dans une étude publiée hier, Swiss Re met en exergue 26 nouveaux risques émergents. « Certains ne se matérialiseront peut-être jamais, d’autres si », précise le deuxième réassureur mondial, qui invite toutefois l’industrie de l’assurance à s’y préparer le plus tôt possible. D’autant plus que certains de ces risques peuvent avoir des effets en cascade.
L’un des principaux identifiés pour ces prochaines années concerne la sécurité du « cloud computing » : l’informatique délocalisée. Pour les entreprises, « les bénéfices potentiels [du cloud] sont grands », mais les risques « restent largement inconnus », note Swiss Re.
Au rayon des risques élevés, cette étude signale aussi les conséquences d’une contagion d’une crise des marchés émergents ou d’une crise de l’eurozone débouchant sur de la déflation. Ces deux événements auraient en particulier des répercussions sur les revenus des assureurs. La pollution de l’air est aussi classée parmi les risques émergents ayant un impact potentiellement élevé, aussi bien pour l’assurance santé et l’assurance-vie, qu’en termes de litiges contre les constructeurs automobiles ou les producteurs d’énergie.
Cigarette électronique et commotion cérébrale
Les cigarettes électroniques – « s’il est prouvé qu’elles sont plus dangereuses pour la santé qu’on ne le pense aujourd’hui » – figurent parmi les risques à l’impact « moyen ». Tout comme les commotions cérébrales chez les sportifs, dont le nombre ne devrait cesser d’augmenter, souligne cette étude. C’est déjà un sujet de préoccupation pour les assureurs, puisque des poursuites ont été engagées aux Etats-Unis par des joueurs accusant les ligues professionnelles de football américain et de hockey sur glace de ne pas les avoir avertis des risques liés aux commotions cérébrales à répétition