AXA, la Macif et l’Adie remettent le couvert. Les deux groupes d’assurances et l’association pour le droit à l’initiative économique ont renouvelé hier pour trois ans leur partenariat visant à couvrir l’activité des microentreprises. Chacun son rôle dans ce jeu à trois : l’Adie, dont le coeur de métier est d’octroyer des microcrédits aux entrepreneurs n’ayant pas accès au circuit bancaire, joue le rôle d’intermédiaire. L’association propose en effet à ces derniers des produits de microassurance, avec des tarifs de 30 % à 40 % moins élevés que sur le marché. De son côté, AXA gère la souscription des contrats tandis que la Macif s’occupe de la gestion des sinistres.
Mi-2009, ce trio revendiquait plus de 800 souscriptions et annonçait qu’il en visait 4.000 à fin 2011. Un objectif qui n’a pas été atteint. Seuls 3.000 microentrepreneurs suivis par l’Adie sont couverts par ces contrats d’assurance à l’heure actuelle. La raison ? Contrairement à ce qui avait été annoncé, l’offre n’a pas été déployée sur l’ensemble du territoire mais s’est limitée à dix régions.« Nos conseillers n’avaient pas été formés. Désormais, ils le sont et ces produits vont être proposés dans toute la France », explique Bruno Gautier, directeur de la microassurance chez l’Adie. Ces chiffres sont similaires à ceux de la fondation Entrepreneurs de la Cité, autre grand acteur de la microassurance en France, qui revendique 2.700 assurés à fin 2012. A l’image du microcrédit, la microassurance peine à décoller en France alors qu’elle bondit dans d’autres pays.
Selon la présidente de l’Adie, Catherine Barbarous, l’enjeu est pourtant de taille :« Près d’une entreprise sur cinq que nous aidons ferme à cause d’un sinistre contre lequel elle n’était pas couverte, tel que le vol d’un véhicule ou de stocks entreposés dans des endroits peu sécurisés. » Objectif pour l’Adie, AXA et la Macif : faire bénéficier de leurs services 4.000 nouveaux microentrepreneurs d’ici mi-2016.