La cure d’amaigrissement d’ING ne concernera pas la France. Le bancassureur néerlandais affiche même sa volonté de renforcer sa présence dans l’Hexagone, où il est présent depuis trente ans. Signe le plus visible, ING a annoncé hier la fusion de ses deux entités françaises, sa banque en ligne ING Direct et sa banque commerciale ING Commercial Banking.
A cette occasion, Benoît Legrand, jusqu’à présent directeur général d’ING Direct, va prendre la tête de l’ensemble en tant que responsable d’ING en France. Sophie Heller, vice-présidente marketing et communication de la banque en ligne, aura la responsabilité de l’activité détail, tandis que PaulEmmanuel Aerts, jusqu’alors directeur général adjoint d’ING Commercial Banking en France, prendra la direction de l’activité banque commerciale.
Opérée depuis le 1 er mai sans suppressions d’emplois, cette nouvelle organisation est déjà en place dans d’autres pays, notamment en Allemagne, en Belgique ou au Luxembourg. Elle permettra à la nouvelle entité française de limiter sa dépendance aux marchés. Plutôt que d’aller chercher des liquidités plus coûteuses à l’extérieur pour financer son activité, le rapprochement avec ING Direct lui donne accès aux quelque 15 milliards d’euros d’encours de la banque en ligne. La banque commerciale compte 10 milliards d’euros d’engagements et quelque 100 clients parmi les 200 premières entreprises françaises.
Mais ING veut aussi utiliser cette manne pour développer ses crédits aux particuliers, via le développement du crédit immobilier. Aucune date n’est encore fixée pour enclencher cette nouvelle étape.