Assureurs et réassureurs ont subi de nombreux chocs en 2010 : tremblement de terre au Chili, tempête Xynthia, accident de la plateforme Deepwater Horizon… À fin 2010, le marché de la réassurance affiche un volume de primes en hausse de 4 %, à 200 milliards de dollars. Le ratio combiné reste inférieur à 100 %, synonyme de sélectivité du risque selon l’Association des professionnels de la réassurance en France (Apref). En termes de primes nettes émises, les cinq premiers réassureurs (Munich Re, Swiss Re, Berkshire Hathaway, Hannover Re et Lloyd’s) constituent 50 % du marché.
Tremblements de terre
Les événements du premier semestre 2 011 pourraient impacter plus fortement les réassureurs. Entre séisme, tsunami et accident nucléaire au Japon, tremblements de terre et inondations en Australie et Nouvelle-Zélande, tempêtes aux États-Unis, les catastrophes assurées s’établissent entre 75 et 80 milliards de dollars. « 2011 est l’?annus horribilis?. Il y a eu plus de tremblements de terre que la moyenne, et nous ne sommes encore qu’à la moitié de l’année. Pour l’instant, le business model de la réassurance résiste », constate François Vilnet, président de l’Apref. Ces événements ont représenté la mobilisation de 5 à 6 % du capital de l’industrie de la réassurance, et la récurrence d’événements d’envergure peut éroder les marges des réassureurs. Début 2010, ils étaient encore en situation de « surcapitalisation », selon le courtier spécialisé Guy Carpenter qui évaluait à 19 milliards de dollars leurs capitaux excédentaires. Les demandes de réassurance pourraient même augmenter à l’avenir. « Dans le cadre de Solvabilité II, les réassureurs peuvent être une alternative aux besoins en fonds propres des assureurs », a précisé François Vilnet. L. F.