En seulement six mois, la succession sans précédent de catastrophes naturelles enregistrée sur l’année 2011 a déjà envoyé aux oubliettes toutes les pertes observées jusqu’ici. Les différents événements survenus au premier semestre ont ainsi occasionné environ 265 milliards de dollars (191 milliards d’euros) de dommages à l’économie mondiale, selon un bilan fait hier par Munich Ré. Soit davantage que pour l’ensemble de l’année 2005, qui avait été jusqu’ici la plus coûteuse de l’histoire avec 220 milliards de dollars de dommages. La facture pour le secteur de l’assurance est, elle, estimée à 60 milliards de dollars, un niveau inédit qui représente plus du double de l’année 2010 (environ 26 milliards de dollars). C’est évidemment le séisme japonais du 11 mars dernier qui a pesé le plus, tant en termes de dégâts (210 milliards de dollars) que de pertes assurées (environ 30 milliards). Il s’agit de la catastrophe naturelle la plus coûteuse jamais enregistrée, devant l’ouragan Katrina qui avait ravagé la côte sud-est des Etats-Unis en 2005, causant environ 125 milliards de dollars. « Cependant, le poids des pertes causées par le séisme sera moins lourd pour les assureurs que ne l’a été celui de Katrina », précise le réassureur bavarois. Deuxième événement le plus coûteux de 2011, le séisme intervenu le 22 février en Nouvelle-Zélande. Celui-ci a provoqué 20 milliards de dollars de dégâts et plus de 10 milliards de pertes pour les assureurs. L’addition a été d’autant plus lourde que la ville de Christchurch se relevait à peine du séisme qui l’avait frappée en septembre 2010. Viennent ensuite les Etats-Unis, où la saison des tornades, particulièrement chargée cette année, a déjà laissé une charge estimée à 10 milliards d’euros pour les assureurs. Enfin, les inondations qui ont touché en janvier le nord-est de l’Australie ont laissé derrière elles environ 7 milliards de dollars de dégâts. Accumulation « extrême » Comme le souligne Munich Ré, il est très rare d’enregistrer une accumulation aussi « extrême » de catastrophes naturelles au premier semestre. Traditionnellement, le second semestre est plus coûteux, avec les ouragans dans l’Atlantique nord et les typhons dans le nord-ouest du Pacifique. Le bilan humain est moins lourd qu’il y a un an, avec environ 19.000 décès, un chiffre très inférieur à la moyenne des trente dernières années sur la même période (environ 42.000 victimes). L’an dernier, le séisme à Haïti avait fait 220.000 morts.
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