Il broker digitale francese ha raccolto 2 mln di euro. L’assicurazione detta collaborativa è divisa in comunità e gli assicurati possono recuperare a fine anno una parte dei premi se il loro gruppo non ha avuto troppi sinistri, per premiare il loro comportamento responsabile

Laurent Thévenin
Ce courtier digital a levé 2 millions d’euros. Ses clients peuvent se voir rembourser une partie de leurs primes d’assurance en fin d’année s’ils ont eu peu de sinistres.
L’assurance dite « collaborative » tente de se frayer une place en France, avec une promesse pour le moins originale. Répartis en « communautés », les assurés peuvent récupérer en fin d’année une partie de leurs cotisations si leur groupe n’a pas eu trop de sinistres. Une manière de les inciter à avoir des comportements responsables. « Sur les deux premiers exercices, nous avons redistribué entre 7 % et 25 % des cotisations hors taxes. La quasi-totalité de nos clients ont bénéficié d’un bonus. C’est la preuve que ce modèle est vertueux », affirme Cécile Mérine, cofondatrice et directrice générale du courtier digital Otherwise. Créée en 2016, cette assurtech a commencé par la complémentaire santé (avec Thélem assurances comme porteur de risques) et une offre chiens-chats (un contrat assuré par L’Equité, une filiale de Generali France).
« Un pot commun »
Deux ans après avoir levé 1,6 million d’euros, Otherwise annonce ce lundi un nouveau tour de table de 2 millions d’euros. La mutuelle santé Mutualia Grand Ouest fait son entrée au capital, tandis que quasiment tous les investisseurs historiques, dont le fonds de capital-risque 360 Capital Partners, ont réinvesti. Les fondateurs restent majoritaires au capital.
Cette levée va notamment accompagner le lancement d’une assurance auto. Comme pour les autres produits, une partie des primes revient à l’assureur (Altima Assurances, une filiale de la Maif) qui prend en charge les gros sinistres. Le reste est versé dans un « pot commun » en vue de régler les dommages plus petits (bris de glaces, etc.). Si cette cagnotte n’est pas épuisée à la fin de l’année, les sommes restantes sont réparties entre les assurés. Otherwise espère compter « rapidement plusieurs dizaines de milliers de clients » contre plusieurs milliers actuellement. La jeune pousse réfléchit déjà à de nouveaux produits, par exemple autour de l’habitation.
« Des sinistres d’une taille supportable »
Mais l’assurance collaborativene serait toutefois pas adaptée à tous les types de risques, selonOtherwise. « Il faut que les sinistres soient d’une taille supportable pour les communautés. C’est pourquoi, par exemple, la prévoyance lourde (invalidité, décès) n’est pas éligible », explique Cécile Mérine. Otherwise a aussi arrêté très vite son offre de surcomplémentaire, une couverture qui vient en complément de la mutuelle santé. « Nous nous sommes rendus compte que les assurés qui souscrivaient ce contrat sur Internet le faisaient la veille d’aller chez l’opticien ou d’une dépense importante ! C’est contraire au principe de l’assurance collaborative » , déplore-t-elle.

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