Le groupe financier coté britannique Legal & General envisage de quitter le marché hexagonal. Selon nos informations, il a confié un mandat de vente à la banque Lazard à Londres pour lancer un processus de vente de ses activités d’assurance et de banque privée françaises, qui ont réalisé 537 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014. Interrogé par « Les Echos », Legal & General s’est refusé à tout commentaire.
Selon plusieurs sources, le groupe britannique à l’emblème du parapluie, qui est implanté en France depuis 1934, en attendrait autour de 150 millions à 200 millions d’euros. Lancé il y a quelques semaines, le processus d’enchères est maintenant entré dans sa phase finale. D’emblée, des fonds d’investissement ont été écartés pour des raisons de complexité réglementaire. L’investisseur chinois Fosun aurait étudié le dossier, tout comme des courtiers, mais ils n’auraient pas poursuivi les discussions. Des repreneurs étrangers sont évoqués.
En France, Legal & General, présent à la fois dans l’assurance-vie et les assurances collectives (santé, prévoyance, retraite supplémentaire), a surtout investi sur le segment de la clientèle haut de gamme. Il y totalise quelque 4,2 milliards d’euros de fonds sous gestion et compte un peu plus de 5.000 entreprises clientes.
Malgré ses plus de quatre-vingts ans de présence dans l’Hexagone, le groupe britannique y reste un acteur de taille modeste. Il pointait, ainsi, à la 25e place du marché de l’assurance-vie dans le dernier classement de « L’Argus de l’assurance ».
En assurance-vie, les opérations de fusions-acquisitions se sont faites plutôt rares et de taille modeste ces dernières années, à la différence de l’univers des mutuelles santé et des groupes de protection sociale portés par des rapprochements parfois spectaculaires. Les trois transactions en date recensées ont toutes été menées par le groupe de protection sociale Apicil (Coparc, Intervie, activités de Skandia en France et au Luxembourg).