La collecte nette s’est élevée à 700 millions d’euros en mai et a atteint 8,8 milliards d’euros sur les cinq premiers mois de l’année.
Un sans-faute. Depuis le début de l’année, l’assurance-vie a aligné cinq mois de suite dans le vert. En mai, la collecte nette s’est élevée à 700 millions d’euros, c’est-à-dire que les versements effectués par les assurés ont été supérieurs aux retraits et aux prestations décès. Ce qui porte le total à 8,8 milliards sur les cinq premiers mois de l’année, d’après les statistiques communiquées mercredi par la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA). Cette performance est supérieure à celle réalisée sur la même période de 2013 (+7,3 %).
« Il faut prendre ces chiffres pour ce qu’ils sont, à savoir un signal positif », commente Bernard Spitz, le président de la FFSA. Alors que le redressement opéré en 2013 se confirme, les assureurs refusent pour autant de verser dans un enthousiasme débridé. La collecte nette reste en effet loin des niveaux de 2009 et 2010.
Il n’en demeure pas moins qu’ils peuvent être raisonnablement confiants. Contrairement à 2013, les épargnants n’ont en effet cette année a priori aucune inquiétude à avoir sur une évolution de la fiscalité de l’assurance-vie. Par ailleurs, les performances alignées en 2014 sont d’une grande régularité mois après mois. Le mois de mai a, certes, fait exception avec une collecte brute de 9,4 milliards d’euros, bien moindre que celle réalisée en janvier, février, mars et avril, mais le grand nombre de jours fériés et de ponts a sans nul doute beaucoup joué, comme l’expliquent les assureurs. Dernier argument qui incite à l’optimisme, l’écart de rendement entre les fonds en euros et le Livret A, qui n’a collecté « que » 2,41 milliards d’euros sur les cinq premiers mois de l’année, est largement en faveur des assureurs.
« Un vrai besoin »
Leur défi maintenant sera de réussir le lancement de l’Euro-croissance, dont les premiers contrats devraient commencer à apparaître sur le marché avant la fin de l’année. Présentée par la FFSA comme « l’assurance-vie du XXIe siècle », ce nouveau produit doit offrir de meilleurs rendements aux épargnants tout en garantissant leur capital à condition de ne pas y toucher pendant au moins huit ans. Selon Bercy, à moyen terme, ce sont au moins 50 milliards d’euros qui pourraient être redirigés vers les fonds euro-croissance. La FFSA se refuse, elle, à donner des projections. « Mais je crois en l’Euro-croissance, parce qu’il répond à un vrai besoin », martèle Bernard Spitz, alors que l’ordonnance instaurant ce nouveau support était présentée mercredi en Conseil des ministres. Il est notamment prévu une charte de bonnes pratiques pour en accompagner la commercialisation