L’assureur-crédit a gagné 8,56 % vendredi pour son premier jour de cotation. Natixis s’est engagé à rester pour l’instant l’actionnaire de référence.
Coface n’a pas raté son retour à la Bourse de Paris. Bien au contraire. Pour son premier jour de cotation vendredi, l’assureur-crédit français, qui avait été retiré de la cote en 2004 a terminé sur un bond de 8,56 %, à 11,29 euros. Natixis a déjà placé 51 % du capital de sa filiale qu’il ne considère plus comme un actif stratégique depuis plusieurs années. Au vu de cette première séance, Laurent Mignon, directeur général de la banque et président de Coface, pense que l’option de sur-allocation prévue sera exercée. Elle permettrait alors de porter le flottant à 58,65 %.
Au total, cette opération aura permis de lever 832 millions d’euros. Un montant qui s’élèvera à 957 millions d’euros si l’option de sur-allocation est exercée intégralement. « Ce sera probablement l’une des plus grosses introductions en Bourse de l’année à Paris », se félicite Laurent Mignon.
Un placement très large
Comme le souhaitaient Natixis et Coface, l’opération aura attiré une base diversifiée d’institutionnels à l’international. Alors que l’assureur-crédit est présent dans 67 pays, « il était essentiel pour nous qu’il y ait suffisamment de demandes provenant de fonds étrangers », explique Laurent Mignon. Le capital se répartit pour 44 % en France, 42 % dans le reste de l’Europe, et 14 % aux Etats-Unis et ailleurs. « Le placement a été très large, sans qu’il n’y ait d’actionnaires prédominants », souligne Laurent Mignon. La part des particuliers s’élève à moins de 3 % de l’offre.
Pour Jean-Marc Pillu, le directeur général de Coface, cette mise en Bourse « récompense trois ans et demi de changements du “business model” » d’un groupe désormais recentré sur son métier historique. L’assureur-crédit promet à ses actionnaires une croissance de son chiffre d’affaire de 3 % à 5 % entre 2014 et 2016, et une progression à deux chiffres du résultat opérationnel courant entre 2013 et 2016. Il leur distribuera aussi environ 60 % de ses résultats. Autrement dit, insiste Jean-Marc Pillu :« Le modèle capitalistique de Coface lui permet de financer son développement en ne gardant que 40 % de son résultat. »
La suite de son histoire restera, pour un premier temps, très liée à Natixis. « Nous nous sommes engagés auprès des autorités prudentielles à rester l’actionnaire de référence, c’est-à-dire à détenir plus d’un tiers du capital, explique aux « Echos » Laurent Mignon. Cependant, à moyen terme, nous n’avons pas vocation à rester durablement l’actionnaire de Coface. A horizon du plan 2017, il serait naturel que notre participation ait significativement baissé. »