Edouard Lederer
Les couteaux commencent à sortir. Dans un mois entrera en vigueur une mesure offrant la possibilité de changer d’assurance-emprunteur dans un délai d’un an à partir de l’acceptation d’un crédit immobilier. Les banques devront verser 3.000 euros en cas de non-respect du droit des particuliers à changer d’assurance. En filigrane, il s’agit de contester la suprématie des contrats « groupe », proposés par la filiale assurance de la banque.
Dès aujourd’hui Meilleurtaux.com se place dans les starting-blocks : le courtier vient de mettre en ligne un outil permettant de comparer les prix, mais surtout le niveau de garantie entre contrats. L’information est essentielle, car, pour être recevable, le nouveau contrat doit présenter des garanties au moins équivalentes au contrat initial. Seul problème, mais de taille : l’équivalence est laissée à l’appréciation de la banque.
Eduquer les clients
Du coup, Meilleurtaux, cherche à éduquer les clients, et faire sauter les freins psychologiques. « Lorsque l’on sort de toutes les procédures liées à l’acquisition d’un bien et d’un emprunt, on n’a pas forcément envie d’y retourner trois mois plus tard pour l’assurance-emprunteur », reconnaît Hervé Hatt, président de Meilleurtaux.com.
D’une façon plus large, les courtiers se trouvent dans une position sensible : ils doivent bien sûr tenir compte de leurs partenaires bancaires mais aussi se développer sur l’assurance-emprunteur. Dans ce jeu d’équilibriste, il ne devrait pas y avoir de grand soir de l’assurance emprunteur mais une convergence progressive des conditions offertes, les contrats groupe devenant progressivement plus compétitifs et les individuels offrant de leur côté davantage de garanties.