Nouveau tour de vis chez Direct Line. Le premier assureur automobile britannique a annoncé hier la suppression d’environ 2.000 emplois supplémentaires dans le cadre d’un programme de réduction des coûts engagé depuis 2010. Le groupe, qui compte 15.000 salariés et propose aussi des assurances-habitation, voyage et pour animaux de compagnie, a précisé que l’effort serait essentiellement assumé par les fonctions administratives et de support.« C’est une nouvelle étape importante du processus de transformation de Direct Line pour accroître sa compétitivité », a indiqué son directeur général, Paul Geddes.
Ancienne filiale de Royal Bank of Scotland (RBS), confrontée à une baisse des primes sur le marché de l’assurance britannique et des retours sur investissements limités du fait de l’environnement de taux bas, Direct Line avait présenté l’an dernier un premier plan prévoyant la suppression de 900 emplois. L’objectif était d’économiser 100 millions de livres (120 millions d’euros) par an d’ici à fin 2014. Selon l’assureur, cette nouvelle restructuration devrait lui permettre de plus que doubler ce montant. Dans le même temps, les frais de restructuration ont été révisés à la hausse, passant de 100 à 180 millions de livres.
La fin 2014 correspond à l’échéance fixée par Bruxelles à RBS pour se désengager totalement du capital de Direct Line, dont la banque détient encore une participation minoritaire. Cette condition avait été posée par Bruxelles en échange de son feu vert au plan de sauvetage du groupe bancaire, détenu à 82 % par l’Etat britannique depuis 2008. Dans un premier temps, RBS avait mis en Bourse 30 % de Direct Line en octobre 2012. Depuis, l’assureur a vu son action gagner plus de 20 %, ce qui le valorise désormais à 3,4 milliards de livres.