AXA punta sullo sviluppo di queste coperture, che permettono di fissare soglie di attivazione per il pagamento dei sinistro. Questo mercato attrae anche start-up come Descartes Underwriting in Francia o Jumpstart negli Stati Uniti.
Nata una ventina di anni fa per promuovere le assicurazioni agricole nei paesi in via di sviluppo, l’assicurazione “parametrica” è in continua espansione.
Come suggerisce il nome, queste coperture sono basate su indici – quali pioggia, temperatura, umidità o resa delle colture – che consentono di fissare soglie di attivazione per il pagamento dei sinistri. In Germania, ad esempio, AXA assicura le imprese che trasportano la loro produzione via fiume in caso di un certo abbassamento del livello delle acque del Reno o dei viticoltori francesi in caso di temperature negative.

Laurent Thévenin

AXA mise sur le développement de ces couvertures, qui permettent de fixer des seuils de déclenchement pour le paiement des sinistres. Ce marché attire aussi des start-up comme Descartes Underwriting en France ou Jumpstart aux Etats-Unis.
C’est toujours un modèle d’avenir. Apparue il y a une vingtaine d’années pour favoriser l’assurance agricole dans les pays en développement, l’assurance « paramétrique » ou « indicielle » voit son rayon d’action s’élargir sans cesse.
Comme leur nom l’indique, ces couvertures reposent sur des indices – de pluviométrie, de température, d’humidité ou de rendement de culture, par exemple – qui permettent de fixer des seuils de déclenchement pour le paiement des sinistres. AXA assure, par exemple, en Allemagne des entreprises transportant leur production par voie fluviale en cas d’une certaine baisse de la hauteur d’eau du Rhin ou des viticulteurs français en cas de température négative. « Il faut évidemment qu’il y ait une corrélation entre l’indice et l’activité de l’entreprise. Sinon, ce n’est plus de l’assurance », rappelle Antoine Denoix, directeur général de l’entité d’AXA Climate (le nouveau nom d’AXA Global Parametrics).

« Un vrai trou d’assurance »
AXA Climate, qui souscrit des risques dans 40 pays, totalise aujourd’hui « quelques dizaines de millions de dollars » de primes. Signe qui ne trompe pas sur le potentiel du marché, des assurtech (ces start-up de l’assurance) se sont positionnées sur ce créneau, comme Jumpstart pour les tremblements de terre en Californie, ou Descartes Underwriting, une jeune pousse française qui agit comme mandataire d’assurance et souscrit des risques pour le compte d’assureurs ou de réassureurs.
AXA vient, lui, de décider de se concentrer sur les secteurs critiques, comme l’agriculture, les transports, les télécommunications ou les énergies par exemple. « Plus de 80 % des entreprises ont une activité météo sensible », souligne Antoine Denoix. « Il y a vrai trou d’assurance sur les événements climatiques. Dans le monde, 90 % des pertes économiques liées aux intempéries ne sont aujourd’hui pas couvertes par l’assurance. L’assurance paramétrique permet de compléter l’assurance traditionnelle », ajoute-t-il.
Selon ses promoteurs, l’assurance paramétrique présenterait l’avantage de la transparence. « Les règles du jeu sont claires dès le début. Le contrat tient sur une page et il n’y a pas d’exclusions. C’est une révolution en termes de relation de confiance avec le client », fait valoir Antoine Denoix. Il n’y a pas besoin non plus de dépêcher un expert sur place pour chiffrer les dégâts – ce qui limite donc les coûts. La lecture des images satellitaires suffit, par exemple, pour déterminer précisément la surface d’une forêt qui a brûlé et indemniser automatiquement l’exploitant si le seuil prévu dans le contrat a bien été atteint.
« Avec l’assurance paramétrique, on est capable de ramener les délais de règlement à quelques jours. C’est un vrai élément différenciant, car les particuliers et les entreprises ne veulent plus attendre des mois avant d’être indemnisés, comme c’est encore parfois trop souvent le cas avec l’assurance traditionnelle », souligne Tanguy Touffut, fondateur de Descartes Underwriting et ancien dirigeant d’AXA Global Parametrics.
Avec des sources de données grandissantes, la précision toujours plus fine des images satellitaires et la multiplication des objets connectés, le champ des possibles semble sans fin. « Il est par exemple possible de détecter l’émergence des algues pouvant menacer les élevages de saumon, de suivre les hauteurs de vague, de surveiller la chaîne du froid dans les camions ou d’établir des combinaisons d’indices permettant de mesurer le défaut de production végétale », illustre Tanguy Touffut.
Après s’être historiquement développée auprès de pays en développement en Afrique, en Asie, dans le Pacifique ou les Caraïbes ou d’institutions comme la Banque mondiale, l’assurance paramétrique est de plus en plus recherchée par les entreprises. « Avec le développement de maisons intelligentes équipées de capteurs, on peut tout à fait imaginer qu’elle s’applique aussi pour l’assurance-habitation », anticipe Antoine Denoix.

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