Il crollo del volo Addis Ababa-Nairobi dell’Ethiopian Airlines dello scorso marzo e le sue ripercussioni per Boeing costerà caro ai giganti della riassicurazione. Questo disastro aereo, il secondo in pochi mesi a coinvolgere un Boeing 737 MAX dopo il disastro della Lion Air nell’ottobre 2018, ha portato al divieto di volo di questi aerei in tutto il mondo.
La tedesca Munich Re, leader mondiale dei riassicuratori, ha dichiarato mercoledì scorso, presentando i risultati trimestrali, che potrebbe dover pagare un totale fino a 150 milioni di euro di sinistri. L’onere per Swiss Re ammonterebbe a 90 milioni di dollari USA.

Laurent Thévenin
La facture de la catastrophe d’Ethiopian Airlines et de l’immobilisation des 737 MAX pourrait atteindre 150 millions d’euros pour Munich Ré. La charge s’élèverait à 90 millions de dollars pour Swiss Re.
Le crash du vol Addis-Abeba-Nairobi d’Ethiopian Airlines survenu en mars dernier et ses répercussions pour Boeing coûteront cher aux géants de la réassurance. Cette catastrophe aérienne, la deuxième en quelques mois à impliquer un Boeing 737 MAX après celle de Lion Air, en octobre 2018, a entraîné des interdictions de vols pour ces appareils partout dans le monde.
L’allemand Munich Ré, le premier réassureur mondial, a indiqué mercredi, à l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, qu’il pourrait avoir à débourser au total jusqu’à 150 millions d’euros d’indemnisations. Soit davantage que sa première estimation qui tablait sur 100 à 120 millions d’euros. Cette évaluation englobe les compensations à verser pour la perte de l’appareil, les ayants droit des victimes ainsi que les indemnisations liées à l’immobilisation des Boeing 737 MAX, précise-t-on chez Munich Ré. Des compagnies aériennes obligées d’annuler des vols pourraient se retourner contre l’avionneur américain.
Pour Swiss Re, le numéro deux mondial de la réassurance, la facture s’élève à environ 90 millions de dollars (80,3 millions d’euros). Le groupe suisse fait partie du panel d’assureurs et de réassureurs se partageant la couverture en responsabilité civile de Boeing. Il est aussi l’un des assureurs d’Ethiopian Airlines. Troisième acteur du secteur de l’assurance à avoir communiqué sur le sujet, le réassureur allemand Hannover Re a fait état, mardi, d’une charge nette de 11,7 millions d’euros au premier trimestre en lien avec cette catastrophe.
« Le plus grand sinistre hors guerre »
Ce crash et l’immobilisation des 737 MAX pourraient occasionner « le plus grand sinistre hors guerre » jamais connu par le petit marché de la réassurance aviation, avait estimé le mois dernier le courtier en réassurance Willis Re. Cette catastrophe ne s’est toutefois pas encore répercutée sur les prix de la réassurance aviation. Pour les renouvellements du 1eravril 2019, beaucoup de programmes avaient déjà reçu leur cotation (conditions tarifaires) quand l’accident s’est produit et « les réassureurs ont choisi de ne pas pénaliser les acheteurs pour les pertes en cours », avait alors rapporté le courtier.

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