L’environnement financier difficile a pesé sur les résultats de Generali au premier trimestre. L’assureur italien a présenté hier un résultat net en baisse de 13,8 % sur les trois premiers mois de l’année, à 588 millions d’euros. Une performance inférieure aux 632 millions d’euros attendus par le consensus établi par FactSet Estimates. Le numéro trois européen du secteur affiche également un résultat opérationnel en recul de 12,3 %, à 1,1 milliard d’euros. Son chiffre d’affaires a, lui aussi, diminué (-1,1 %, à 19,7 milliards ), du fait d’une moindre collecte en assurance-vie. Ces annonces ont été mal accueillies par les investisseurs : le titre Generali a clôturé en baisse de 3,97 % à la Bourse de Milan.
« La baisse du résultat opérationnel et du bénéfice net est essentiellement liée à la décision de réaliser un niveau plus bas de gains sur nos investissements étant donné les conditions difficiles du marché, contrairement à l’approche menée au premier trimestre 2015 », a justifié Alberto Minali, le directeur général et directeur financier du groupe.
« Rentabilité technique ”
Generali a toutefois réussi à dégager un rendement des fonds propres (RoE) supérieur à 13 % (13,3 % très précisément), en ligne avec les objectifs de son plan stratégique. Pour l’assureur italien, les résultats du premier trimestre reflètent « la solidité de sa rentabilité technique et de son business model dans un scénario macro-économique toujours plus incertain ». Ses résultats techniques ressortent ainsi en hausse aussi bien en assurance-vie qu’en assurance-dommages. Son ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) s’est en particulier amélioré de 1,3 point, à 92 %.
Désormais emmené par le Français Philippe Donnet, Generali vise toujours la place de leader de l’assurance de particuliers en Europe. « Le plan industriel a des objectifs ambitieux mais réalisables », a réaffirmé Alberto Minali, ne manquant pas de souligner que les conditions étaient plus difficiles qu’au moment de sa présentation en mai 2015. Ce qui, ajoute-t-il, suppose d’ « être très bon sur la partie technique, de prendre le moins de risques possibles sur les activités financières, […] d’être encore plus efficace en terme de coûts [et] d’avoir moins de dispersion de valeur en interne ». L’activité dommages continue « d’être clef pour l’exécution de cette stratégie “, a par ailleurs réaffirmé l’assureur.
Laurent Thévenin, Les Echos
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