Le virage pris par AXA depuis quelque temps est de plus en plus palpable. Les indicateurs d’activité pour le premier trimestre illustrent « la poursuite d’un développement sélectif », comme le relève Gérald Harlin, son directeur financier. L’assureur privilégie désormais les marges aux volumes, préférant ainsi les activités de « protection » (prévoyance et assurance-santé) et les produits d’épargne en unités de compte plutôt que l’assurance-vie traditionnelle en euros. La rentabilité s’étant améliorée sur la branche vie, épargne, retraite avec une marge sur affaires nouvelles de 25 %, la faible progression du chiffre d’affaires (+ 0,8 % à 28 milliards d’euros) ne semble donc pas le tracasser. D’autant moins que l’assurance-dommages (+ 3 %) est« en bonne santé, aussi bien dans les marchés matures que dans les marchés à plus forte croissance », souligne Gérald Harlin.
A l’équilibre en France
Au premier trimestre, les affaires nouvelles en vie, épargne, retraite sont en hausse, en volume (+ 2 %) comme en valeur (+ 4 %). C’est en prévoyance et en santé (44 % de la nouvelle production à fin mars, contre 41 % un an plus tôt) que la rentabilité est la meilleure. Sur les unités de compte, le volume des affaires nouvelles a diminué (- 2 % au total, et – 10 % en France), mais avec des marges toujours« satisfaisantes » (21 %). Motif de satisfaction pour AXA, les unités de compte ont représenté 27 % de ses ventes en épargne, soit deux fois la moyenne du marché français. Au niveau mondial, il affiche une collecte nette positive (c’est-à-dire des encaissements supérieurs aux retraits des épargnants), à hauteur de 2,2 milliards d’euros.
En France, elle est à l’équilibre, AXA intégrant dans ce chiffre les fonds en euros (- 600 millions), les unités de compte (+ 100 millions), mais aussi la prévoyance et santé (+ 500 millions).