Protection juridique, garanties d’assistance, assurance des téléphones portables, extensions de garanties. autant de produits qui ne valent souvent que quelques euros par mois mais qui peuvent rapporter gros. Pour le cabinet Facts & Figures (F&F), «  les risques divers sont clairement la vache à lait en non-vie de particuliers ». Ces produits offrent une rentabilité rondelette, voire record, comme chez les bancassureurs, qui dégagent un ratio sinistres-primes inférieur à 25 %. Les risques divers pèseraient 13 % du chiffre d’affaires du secteur, mais plus de 78 % de ses résultats techniques, selon les estimations de F&F. Si leur vente se fait à 21 % via des partenariats de distribution (avec des opérateurs de téléphonie mobile ou des fournisseurs d’énergie, par exemple), les bancassureurs ont déjà pris 24 % de part de marché.

Marché clef

« C’est un marché clef qui peut permettre aux assureurs non vie de particuliers de bonifier leurs résultats techniques », affirme Cyrille Chartier-Kastler, le président de F&F, alors qu’ils « pourront difficilement augmenter fortement leurs tarifs en assurance automobile et en multirisque habitation dans un contexte d’érosion du pouvoir d’achat ».

L’autre grand terrain de bataille en assurance-dommages sera celui des professionnels et des petites entreprises, «  un marché sur lequel les résultats sont et resteront très bons », prédit F&F. « Les assureurs traditionnels comme les mutuelles sans intermédiaires ont tout intérêt à renforcer leurs positions rapidement car la compétition va aller en s’intensifiant. Les bancassureurs finiront bien par s’y intéresser, la plupart des réseaux ayant des agences dédiées aux professionnels et aux petites entreprises », insiste Cyrille Chartier-Kastler.

Sur 2007-2009, les résultats de l’assurance non vie n’ont tenu qu’aux risques des professionnels et des entreprise, souligne par ailleurs l’étude. Une situation qui pourrait vite se révéler « dangereuse »pour le secteur.

LAURENT THÉVENIN, Les Echos