Le secteur de l’assistance a franchi deux caps symboliques l’an dernier. Le chiffre d’affaires réalisé en France a atteint pour la première fois les 2 milliards d’euros, tandis que l’activité à l’international s’est établie à 5,3 milliards d’euros, avec, dans les deux cas, une croissance de 9 % « que peu de secteurs connaissent », insiste le Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA).
L’exercice 2010 a cependant été contrasté. De loin le premier métier des dix membres du SNSA, l’assistance automobile (60 % du chiffre d’affaires en France et 72 % des dossiers) a progressé de 13,5 %, profitant de la croissance du tourisme dans l’Hexagone. A l’inverse, l’assistance médicale a marqué le pas (-11 %, à 285 millions d’euros). La profession a eu à traiter moins de dossiers (-9 %) : « Cela tient notamment à la meilleure qualité des infrastructures hospitalières à l’étranger. On nous appelle moins pour des pathologies bénignes qui peuvent être soignées sur place »,explique Nicolas Gusdorf, le président du SNSA. Reste que l’assistance médicale représente toujours 30 % des coûts pour seulement 2,6 % des dossiers.
Dépendance
Les assisteurs creusent toujours leur sillon dans les services à domicile (en progression de 16 %, à 350 millions d’euros). « Mais le modèle économique est complexe à trouver dans un contexte où il y a beaucoup d’intervenants très différents », souligne Nicolas Gusdorf, qui pointe le poids du travail au noir.
Dans l’immédiat, le SNSA espère pouvoir peser dans le dossier de la dépendance, alors qu’il participe au groupe de travail sur l’accueil et l’accompagnement des personnes âgées. « Nous avons une légitimité et toute notre place dans le dispositif qui sera créé. La difficulté n’est pas uniquement financière mais également liée à l’organisation matérielle, à l’information, à la formation, à la coordination des services et des prestations au domicile », estime le SNSA.