Mondial Assistance présentait pour la première fois, hier, ses résultats sous sa nouvelle appellation Allianz Global Assistance. D’ici à novembre 2012, le numéro un mondial du secteur changera de nom dans l’ensemble de ses pays d’implantation, sauf en France, au Brésil, en Grèce et en Pologne. Comme l’explique Rémi Grenier, son président, ce « rebranding » lui permettra « de tirer parti de la notoriété renforcée d’Allianz, notamment auprès du consommateur final, alors que jusqu’ici nous travaillons le plus souvent en marque blanche ». D’ici à 2015, l’assisteur espère ainsi accroître de 5 % son activité provenant des ventes en « B to C ».
A cet horizon, il vise les 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour un résultat opérationnel de 200 millions d’euros. Le cap des 2 milliards d’euros devrait être franchi dès 2011, avec un an d’avance sur le plan de marche, au vu de la croissance à deux chiffres enregistrée depuis début janvier. L’exercice 2010 a déjà été marqué par « une accélération de la croissance » avec un chiffre d’affaires en hausse de 13,1 % (+ 7,6 % à taux de change constant), à 1,89 milliard d’euros. Le groupe a également conforté son ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes), à 95,8 %, et son résultat net (+ 16,9 %, à 67,2 millions d’euros).
« Toutes les lignes de métiers et toutes les régions ont contribué à cette croissance », se félicite Rémi Grenier. La paralysie de l’espace aérien après l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll au printemps 2010 n’a pas empêché Allianz Global Assistance de tirer son épingle du jeu en assistance voyage (+ 10,9 %), sa principale activité (46 % du chiffre d’affaires), grâce au développement des ventes en ligne. L’assistance automobile (38 % du chiffre d’affaires) est, elle, repartie de l’avant (+ 14,9 %), profitant du rebond du marché automobile dans les pays émergents et en Europe. Mais c’est dans la santé et les services de proximité (16 % du chiffre d’affaires) qu’Allianz Global Assistance a connu la plus forte croissance (+ 15,4 %).
Une performance « d’autant plus remarquable que nous avons perdu plusieurs contrats en Suisse », souligne Rémi Grenier. Le groupe est aujourd’hui désireux de passer la vitesse supérieure sur le marché des « care services », ce qui l’amène à rechercher des « acquisitions ciblées » en santé.« Notre maison mère a vraiment pris conscience que l’assistance peut être un catalyseur de transformation vers un modèle assuranciel plus orienté vers le client », se félicite Rémi Grenier.
Rééquilibrage géographique
Dans le même temps, le rééquilibrage géographique du groupe se poursuit. Allianz Global Assistance ne devrait plus réaliser que 61 % de son chiffre d’affaires en Europe cette année et 50 % en 2015 (contre 64 % en 2010). Sur son marché historique, l’activité a résisté (+ 7,1 %), et notamment dans l’Hexagone (5,7 % de hausse, à 404 millions d’euros).
Allianz Global Assistance a par ailleurs indiqué que la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon, devrait lui coûter au final environ 3 millions d’euros, soit moins que le nuage de cendres islandais.