Nell’assemblea generale di venerdì, gli azionisti del riassicuratore francese hanno respinto con oltre il 74% dei voti la risoluzione presentata dall’hedge fund CIAM che chiedeva l’uscita del manager.
Ma le due risoluzioni relative alla sua remunerazione sono state approvate con solo il 54,46% (per l’anno 2018) e il 54,56% (per l’anno 2019) dei voti. CIAM (detentore di poco meno dell’1% del capitale) aveva chiesto un voto contrario, così come le agenzie di consulenza con diritto di voto ISS, Proxinvest e Glass Lewis. Nel 2018 Denis Kessler ha ricevuto un compenso lordo di 2,45 milioni di euro, oltre ad azioni e stock option per un valore di 4,06 milioni di euro, secondo il documento di registrazione pubblicato dal gruppo.
Laurent Thévenin
Les actionnaires ont rejeté la résolution de CIAM demandant la révocation de Denis Kessler comme administrateur.
Le couperet n’est pas tombé pour Denis Kessler, le PDG de SCOR. Dans une assemblée générale où il aurait pu perdre gros vendredi, les actionnaires du réassureur français ont en effet rejeté à plus de 74 % des voix la résolution déposée par le hedge fund CIAM demandant sa révocation en tant qu’administrateur.
« Le conseil [d’administration, NDLR] se réjouit profondément que les actionnaires aient exprimé leur vive opposition à la tentative de déstabilisation menée par le fonds activiste CIAM », a déclaré Denis Kessler dans un communiqué publié à l’issue de l’AG. Le patron de SCOR avait par ailleurs rappelé devant les actionnaires que les statuts de SCOR permettaient une dissociation des fonctions de président et de directeur général. Mais les deux résolutions relatives à sa rémunération ne sont, elles, passées que de justesse. Elles n’ont recueilli respectivement que 54,46 % (pour l’année 2018) et 54,56 % (pour l’année 2019) des voix, des scores très bas. CIAM (détenteur d’un peu moins de 1 % du capital) avait appelé à voter contre, tout comme les agences de conseil en vote ISS, Proxinvest et Glass Lewis. Denis Kessler a perçu en 2018 une rémunération brute de 2,45 millions d’euros à laquelle s’ajoutent des actions et options de souscription valorisées 4,06 millions d’euros, selon le document de référence publié par le groupe.
« En sursis »
Pour CIAM, ces résultats « sont déjà une victoire » : « M. Denis Kessler est dorénavant en sursis. C’est un ultimatum qui lui a été donné aujourd’hui. Les actionnaires attendent maintenant des mesures fortes en matière de création de valeur et d’amélioration de la gouvernance », assène Catherine Berjal, sa présidente, dans un communiqué. Le fonds activiste reproche à Denis Kessler et au conseil du réassureur de ne pas avoir correctement examiné l’offre de rachat présentée l’été dernier par le premier actionnaire de SCOR, le groupe d’assurance mutualiste Covéa. Interrogé par un autre actionnaire sur les raisons l’ayant conduit à repousser cette offre à 43 euros par action, Denis Kessler s’est justifié. « Ce projet n’avait pas de sens industriel », a-t-il répondu. « Le prix proposé ne correspondait en rien à la valeur intrinsèque qui avait été établie par BNP Paribas et Citi. […] Comment un administrateur peut-il accepter une offre très significativement inférieure à la valeur intrinsèque ? », a-t-il demandé, tout en refusant de donner le montant de cette valeur intrinsèque. « BNP Paribas nous a dit que c’était entre 48 et 50 euros », a affirmé Catherine Berjal, lors de l’assemblée générale.
Alors que le mandat de Denis Kessler, âgé de 67 ans, arrive à échéance dans deux ans, un processus de succession a été mis en place avec un cabinet de recrutement, a par ailleurs fait savoir l’administrateur référent de SCOR, Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris. Ce dernier a le même jour vu son mandat être renouvelé à 84,66 % des voix. « L’annonce de la succession sera faite neuf mois avant l’assemblée générale [de 2021, NDLR] entérinant la prise de fonction, à l’occasion des Rendez-vous de septembre à Monte-Carlo, qui est un moment important pour le secteur de la réassurance », a précisé aux « Echos » Denis Kessler.
À noter
SCOR a publié un résultat net en baisse de 21,1 % au premier trimestre, à 131 millions d’euros, grevé par le relèvement du coût des typhons Jebi et Trami qui avaient frappé le Japon en 2018.
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