Nouvelle illustration que les bancassureurs ont bien tiré leur épingle du jeu en 2013. Société Générale Insurance a connu une hausse de 12 % de son chiffre d’affaires(à 10,6 milliards d’euros) comme de sonrésultat net (au plus haut, à 318 millions). La division assurances de la Société Générale a notamment profité du redécollage de sa collecte d’assurance-vie épargne (+11 %, à 9,4 milliards d’euros). Elle a, en particulier, fait mieux que le marché en France avec une hausse de 7,3 %. La croissance a aussi été portée par la prévoyance (+ 26 %, à 848 millions d’euros) et l’assurance dommages (+ 20 %, à 431 millions). Le bancassureur en a fait un « axe stratégique de développement »parce que ces activités « permettent de consolider les relations bancaires et dégagent des marges substantielles »,explique Philippe Perret, son directeur général.
En France, il est sur des progressions très supérieures à la moyenne en habitation (+ 9,1 %) et en auto (+ 11,2 %). « Ce qui est motivant, c’est que l’on ne voit pas d’inflexion », note Philippe Perret. Le taux d’équipement des clients de la banque laisse entrevoir de belles possibilités de progression. Ils ne sont que 15 % à être assurés auprès de la Société Générale en prévoyance ou en assurance6dommages. Pour Philippe Perret, il est parfaitement envisageable d’arriver à un taux de 40 % dans les cinq à dix ans à venir. « Pour l’automobile, nous sommes à 3 %. Nous pourrions être sans problème à 10 ou 15 % »,souligne-t-il. Le groupe entend bien tirer parti de la possibilité qu’auront bientôt les automobilistes de changer d’assureur à tout moment après douze mois de contrat. Il peut aussi compter sur un nouveau vivier de clientèle, puisque ses produits auto et habitation sont désormais vendus par le réseau du Crédit du Nord.
Société Générale Insurance va par ailleurs se lancer dans l’assurance santé collective début 2015 en s’appuyant sur le courtier Henner pour la gestion des contrats. Il a en ligne de mire les 290.000 clients entreprises du groupe bancaire.