Le naufrage du « Costa Concordia », annoncé comme le plus coûteux de l’histoire de l’assurance, ne devrait pour autant pas bousculer le marché. Le courtier Willis écarte ainsi la perspective d’un « vrai »durcissement des tarifs en assurance maritime. Dans une étude récente, il décrit un marché « en pleine évolution ». D’un côté, on trouve des opérateurs sur le marché de Londres, qui supporteront la majorité des 500 millions de dollars d’indemnisation pour le naufrage du paquebot, refusant « catégoriquement des baisses de prix ou même des renouvellements à l’identique ». A l’inverse, les assureurs scandinaves ou asiatiques, qui n’ont pas été concernés par ce sinistre, sont, eux, « plus ouverts aux négociations », expose Willis. Plus largement, cette catastrophe ne devrait pas, selon le courtier, se traduire par une réduction des capacités offertes par les assureurs. La compétition intense qui anime le marché asiatique pèse également sur les prix.
Le « Costa Concordia » pourrait en revanche avoir un impact plus marqué sur les prix de l’assurance en responsabilité civile, qui étaient relativement stables jusqu’au mois de janvier. Plusieurs assureurs espèrent obtenir des hausses de 5 % minimum, indique Willis. « Il est difficile de voir si cela pourra se faire sur tout le marché », vu l’excédent de capacités encore disponibles, prévient-il.
En assurance des marchandises transportées, les conditions tarifaires sont toujours à l’avantage des assurés sur un marché orienté à la baisse depuis plusieurs années. « Les souscripteurs ressentent aussi l’impact de la piraterie », écrit Willis, avec une augmentation de 77 % des rançons réclamées en 2011.