Gli atti di vandalismo legati al movimento dei gilet gialli ha già causato 200 mln di euro di danni alle compagnie. L’anno scorso il settore ha versato 40 mld di euro di indennizzi per il comparto danni, un record.
Laurent Thévenin
Les actes de vandalisme liés au mouvement des « gilets jaunes » ont déjà laissé une charge de 200 millions d’euros aux assureurs. L’an dernier, le secteur a versé pour 40 milliards d’euros de prestations en assurance-dommages, un record.
Le coût pour les assureurs des actes de vandalisme commis en marge des manifestations des « gilets jaunes » continue de grimper. Selon une estimation publiée mardi par la Fédération française de l’assurance (FFA) et arrêtée au 20 mars, la charge pour le secteur est évaluée à 200 millions d’euros. Ce sont les indemnisations versées aux entreprises et aux commerces pour les dégradations et les pertes d’exploitation subies qui représentent l’essentiel de la facture (175 millions d’euros). La prise en charge des dégâts commis sur les véhicules et les habitations s’élève à 25 millions d’euros.
Des accidents plus coûteux
Ces événements arrivent à un moment où les assureurs-dommages sont déjà de plus en plus fortement mis à contribution. En 2018, ils ont ainsi versé un montant record de 40 milliards d’euros de prestations, soit 2,4 % de plus qu’en 2017. « Le poids de la sinistralité continue de croître rapidement », a souligné Bernard Spitz, le président de la FFA, à l’occasion de la présentation des résultats annuels du secteur. En automobile, les accidents sont certes moins fréquents mais beaucoup plus onéreux que par le passé. Les coûts d’indemnisation moyens s’inscrivent à la hausse aussi bien pour les dommages corporels (+5 % par an en moyenne) que pour les dommages matériels (+3 % par an en moyenne).
Les assureurs doivent par ailleurs faire face au poids croissant des aléas climatiques. En 2018, ceux-ci leur ont coûté 3,2 milliards d’euros, dont 1,2 milliard d’euros pour les différentes inondations, 800 millions pour les sécheresses et 400 millions pour les tempêtes Carmen et Eleanor. Sur la période 2015-2018, la charge annuelle s’élève à 3,2 milliards d’euros. Soit davantage qu’entre 2010 et 2018 (2,7 milliards d’euros). Dans les années 1990 et 2000, la facture tournait autour de 2 milliards par an en moyenne (hors les tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999). « Nous sommes entrés dans un nouveau cycle », affirme Bernard Spitz.
En assurance-habitation, l’année 2018 aura été marquée à la fois par une « explosion » du nombre de dégâts des eaux (1,47 million de sinistres) et une « très forte hausse » des incendies. Résultat, la rentabilité technique de cette branche s’est dégradée, avec un ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) tout juste dans le vert, à 99,5 %.
La situation s’est toutefois améliorée en assurance automobile. Alors que le marché affichait un résultat technique déficitaire depuis des années, son ratio combiné est redescendu à 99,3 %, contre 103 % en 2017. « Mais l’équilibre est toujours très ténu », souligne Bernard Spitz.
En 2018, les cotisations encaissées en assurance-dommages ont augmenté de 2,9 %, à 56 milliards d’euros (+2,9 % en auto et +2,8 % en habitation). Au total, le chiffre d’affaires du secteur français de l’assurance (y compris l’assurance-vie, la santé et la prévoyance) a atteint 220 milliards d’euros l’an dernier, en hausse de 4 %.
À noter
Interrogé sur ses intentions, Bernard Spitz a indiqué mardi qu’il était candidat à sa propre succession au poste de président de la FFA. « J’ai effectivement à coeur de poursuivre ma mission », a-t-il répondu alors que son mandat arrive à échéance en juin.
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