Laurent Thévenin
La collecte nette s’est élevée à 2,5 milliards d’euros en janvier, contre 500 millions d’euros en décembre. Les épargnants se dirigent toujours davantage vers les supports plus risqués.
L’année 2018 est
lancée sur de bonnes bases
pour l’assurance-vie. En janvier, la collecte nette (versements moins prestations) s’est élevée à 2,5 milliards d’euros, selon les statistiques publiées mardi par la Fédération française de l’assurance. C’est nettement plus que le mois précédent (500 millions d’euros) et qu’en janvier 2017 (400 millions). La performance est d’autant plus notable que la
collecte nette avait été très limitée en 2017
(un peu plus de 7 milliards d’euros sur l’ensemble de l’exercice).

En janvier, l’assurance-vie a bénéficié d’une collecte brute dynamique, à 13,3 milliards d’euros. Celle-ci renoue avec des hauteurs jamais vues depuis deux ans (13,7 milliards en décembre 2015). Les prestations sont, elles, restées quasi stables d’une année sur l’autre, à 10,8 milliards en janvier.
Croissance des encours
Surtout, ce bon mois de janvier se double d’une prise de risque croissante des épargnants, qui acceptent de plus en plus d’investir dans les supports en unités de compte (UC). En janvier, 30 % des cotisations, soit 4 milliards d’euros, se sont portées sur ce compartiment. C’est évidemment une très bonne nouvelle pour les assureurs puisque ces produits leur coûtent moins cher en capitaux à immobiliser que les fonds euros offrant la garantie du capital. Déjà, en 2017, les assureurs étaient parvenus à faire décoller la part des UC dans la collecte, à 28 % contre seulement 20 % en 2016.
Autre paramètre fondamental pour les assureurs-vie, l’encours total des contrats a continué de croître (+ 3 % sur un an) pour atteindre 1.685,5 milliards d’euros à fin janvier. Une dynamique bienvenue étant donné que ce sont les encours qui font leurs revenus.
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