L’exercice 2014 a plutôt profité aux mutuelles du Gema. En assurances de biens et de responsabilité, leur chiffre d’affaires a augmenté de 2,3 %, soit davantage que le marché, à 13,3 milliards d’euros.
Ce chiffre est « d’autant plus remarquable qu’il s’est fait avec une grande modération tarifaire », souligne Pascal Demurger, le président du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema). C’est l’effet volume qui a été le plus important dans cette progression. Alors que les mutuelles ont gagné plus de 360.000 sociétaires l’an dernier, il a ainsi joué à hauteur de + 1,3 % en auto sur un chiffre d’affaires en hausse de 1,8 %, et à hauteur de + 1,6 % en multirisque habitation, pour des cotisations en augmentation de 2,8 %.
Les membres du Gema n’ont pas été en reste non plus en assurance de personnes (+ 8 %, à 10,1 milliards d’euros). Elles ont gagné des parts de marché en assurance-vie, avec une progression de 11 % de leur collecte brute, à 9,5 milliards d’euros, sur un marché en hausse de 8 %. Surtout, elles ont pesé pour 14 % de la collecte nette totale (solde entre les entrées et les sorties d’argent), soit plus que leur part de marché.
« Ces bons chiffres commerciaux ne se font pas au détriment de la solidité de nos mutuelles », note Arnaud Chneiweiss, le secrétaire général du Gema. Il en veut pour preuve les résultats de l’exercice préparatoire à Solvabilité II – le cadre prudentiel qui s’imposera aux assureurs en 2016 – qu’a fait passer l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution au marché en 2014. Ils font ressortir un taux de couverture moyen du capital de solvabilité requis (SCR) de 277 % pour les mutuelles du Gema, voisin de celui du marché