Zurich Insurance Group entre dans le vif du sujet. Alors qu’il avait présenté en décembre une stratégie axée sur la rentabilité, le premier assureur suisse a annoncé mardi qu’elle s’accompagnerait de quelque 800 suppressions de postes à travers le monde sur les trois prochaines années. Le groupe, qui emploie plus de 55.000 personnes, compte réduire ses coûts de 250 millions de dollars (180 millions d’euros) par an d’ici à fin 2015.
« Nous continuons de progresser vers notre but visant à faire de Zurich une entreprise plus resserrée et rentable », indique Martin Senn, son directeur général, qui promet que cette initiative sera mise en oeuvre « de manière mesurée ». Les services à la clientèle ne seront pas affectés par ces suppressions de postes, indique l’assureur. D’après l’agence de presse suisse ATS, la Suisse, la Grande-Bretagne et l’Irlande seront les principaux pays touchés par les réductions d’effectifs.
Cette annonce survient quelques semaines après la présentation de résultats annuels en amélioration. L’an dernier, Zurich Insurance Group a ainsi vu sonrésultat net progresser de 4 %, à 4,03 milliards de dollars, pour un bénéfice opérationnel de 4,68 milliards de dollars (+ 15 %). Il a également dégagé un rendement des fonds propres (RoE) en amélioration, à 12 %. S’il n’a pas atteint tous les objectifs « ambitieux » qu’il s’était fixé pour la période 2011-2013, le groupe zurichois avait précisé avoir bien progressé dans de nombreux domaines, en particulier au niveau de la réduction de ses coûts sur les marchés matures.
Pour les deux prochaines années, il donne la priorité à ses investissements sur les marchés et les segments de clientèle en croissance solide. Selon Zurich, son statut d’assureur « mixte mondial », ayant des positions fortes aussi bien en assurance-vie qu’en assurance-dommages, est un atout. « Il semble de plus en plus évident qu’un bon nombre de marchés matures sur lesquels Zurich bénéficie d’une position compétitive commencent à se redresser, alors que les marchés en développement devraient continuer d’afficher une croissance robuste »,constate-t-il dans son rapport annuel. « Nous pouvons poursuivre notre quête de croissance avec davantage de confiance », estime-t-il.
Cette stratégie passera aussi par le redressement ou l’abandon d’activités non rentables, comme il a pu le faire à Hong Kong ou au Moyen-Orient.