Le suspense va durer encore un peu. Il faudra patienter au moins jusqu’à mardi prochain pour avoir la teneur exacte du rapport des députés Karine Berger et Dominique Lefebvre sur l’épargne longue, et la manière dont cette dernière peut mieux servir au financement de l’économie. Pilier du système d’épargne à la française avec ses 1.400 milliards d’euros d’encours, l’assurance-vie devrait y occuper bien entendu la place centrale.
Visiblement rassurés sur le fait que ce rapport ne devrait pas pousser à une refonte majeure du régime fiscal de l’assurance-vie, les assureurs ne sont pour autant pas sereins à 100 %. Ils ne se disent pas à l’abri d’un possible effet d’annonce. « Rien ne serait pire que d’instaurer une assurance-vie à plusieurs vitesses », prévenait hier dans nos colonnes Claude Tendil, le PDG de Generali France, alors que le secteur sort d’une année 2012 marquée par une importante décollecte.
Au-delà du rapport Berger-Lefebvre, dont les recommandations devraient être reprises dans le prochain projet de loi de Finances, les assureurs sont surtout inquiets par les discussions parlementaires à venir et la possibilité de voir surgir des idées autrement plus dérangeantes. Comme ils l’ont toujours fait ces derniers mois, ils se raccrochent à la promesse faite par le candidat François Hollande pendant la campagne et réitérée ensuite par Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, de ne pas toucher à la fiscalité de l’assurance-vie.