Generali se devait d’envoyer des signaux positifs hier après la publication la veille au soir d’un résultat net divisé par deux pour l’exercice 2011, à 856 millions d’euros. Le premier assureur italien a annoncé viser un résultat opérationnel compris entre 3,9 (le chiffre 2011) et 4,5 milliards d’euros en 2012, ainsi qu’une « forte hausse des profits ». A moyen terme, l’objectif est d’atteindre les 5 milliards d’euros. Cette déclaration n’a pas suffi à contenter les investisseurs, le titre Generali chutant de 4,63 % à la Bourse de Milan.
« Il est dur d’être optimiste après une année comme 2011, mais je préfère voir le verre à moitié plein », a déclaré Giovanni Perissinotto, son directeur général. L’assureur estime avoir « confirmé sa capacité à produire des résultats industriels solides » dans un environnement pourtant chahuté. En assurance-vie, il a ainsi dégagé une collecte nette de 5,8 milliards d’euros, et ce malgré une décollecte (c’est-à-dire des sorties d’argent supérieures aux sommes versées par les épargnants) de 2 milliards d’euros en France.
Hausse de la collecte
La marge sur affaires nouvelles s’est par ailleurs améliorée. Generali va continuer à privilégier la vente de produits qui consomment peu de capitaux, comme les unités de compte. Sur les deux premiers mois de 2012, il a vu une hausse de 3,2 % de sa collecte en Italie et de 22 % à l’international, avec « un fort rebond » en France. En assurance-dommages, Generali a conjugué croissance des primes et amélioration de la rentabilité technique, profitant notamment de ses hausses tarifaires.
Pour 2012, la prudence reste toutefois de mise à Trieste, même si les éléments qui ont entamé les comptes en 2011 (les dépréciations sur les titres d’Etat grecs et sur la participation dans TelCo) ne se répéteront pas cette année. L’assureur va s’attacher à « dérisquer » encore son bilan. Il a également évoqué la possibilité de céder des actifs « non stratégiques », comme il l’a déjà fait début mars en vendant sa participation de 69,1 % dans le groupe israélien Migdal.
A l’inverse, Generali souhaite racheter en 2014 les 49 % qu’il ne détient pas dans la coentreprise montée avec le groupe tchèque PPF en Europe centrale, une « activité extrêmement profitable ».