Bien que lourdement impacté l’an dernier par les conditions de marché, le deuxième assureur britannique, Aviva, a agréablement surpris les marchés hier grâce à un recul de 2 %, moindre qu’attendu, de son résultat opérationnel, à 2,5 milliards de livres. Le titre a du coup gagné 1,59 % hier à la City. Le bénéfice net du groupe chute en revanche de 97 %, à 60 millions de livres.
En cause, notamment, des moins-values de plus de 1 milliard de livres sur des investissements, qui restent latentes « pour leur grande majorité », en raison des turbulences sur les marchés.
« Nous avons réalisé une bonne performance opérationnelle en 2011. En dépit de conditions de marché difficiles, nous avons atteint tous nos objectifs opérationnels », a cependant commenté le directeur général Andrew Moss. Le ratio combiné du groupe (sinistres et frais rapportés aux primes) s’est ainsi amélioré de 0,3 point, à 96,8 %. « Nous avons fait de bons progrès au Royaume-Uni, où nous avons augmenté nos bénéfices et notre part de marché, et notre bénéfice opérationnel a progressé en Europe », a-t-il ajouté.
Un développement recentré
Le groupe britannique, qui était présent dans encore 30 pays il y a trois ans, a recentré son développement sur une douzaine de marchés clefs en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, sortant notamment des Pays-Bas (Delta Lloyd), d’Australie et tout récemment de plusieurs pays d’Europe de l’Est (République tchèque, Hongrie, Roumanie, Slovaquie). En France, le groupe a dégagé un « solide » en assurance-dommages et l’assurance-vie a bien résisté : les ventes via le Crédit du Nord ont augmenté de 13 %.
Au global, le groupe a relevé ses objectifs opérationnels pour 2012 et augmenté le montant de son dividende à 26 pence pour 2011 contre 25,5 pence au titre de l’exercice précédent.