L’assureur Zurich à l’offensive en France
LE PREMIER ASSUREUR SUISSE A PUBLIÉ UN RÉSULTAT NET EN BAISSE DE 6 % SUR 2017, MAIS SUPÉRIEUR AUX ATTENTES. IL CHERCHE À GRANDIR EN FRANCE, UN PAYS JUGÉ STRATÉGIQUE.
Premier grand assureur européen à publier ses résultats 2017, Zurich Insurance Group a fait mieux qu’attendu, malgré le poids des catastrophes naturelles et des charges de restructuration. Le groupe suisse a fait état jeudi d’un résultat net en baisse de 6 % par rapport à l’année précédente, à 3 milliards de dollars (2,45 milliards d’euros), au-delà des attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur 2,58 milliards de dollars.

La compagnie dirigée par

Mario Greco
se dit en bonne voie pour atteindre ses objectifs 2017-2019 d’économies, de solvabilité et de rentabilité. En 2017, Zurich affirme avoir fait « des progrès considérables en se recentrant sur ses activités coeur, en sortant de marchés sous-performants ou non stratégiques et en se dotant de nouvelles capacités dans des marchés de croissance choisie à travers des acquisitions ciblées ». « La France a été identifiée par Mario Greco comme l’un des pays stratégiques pour le groupe et Zurich doit y retrouver la place qu’il doit avoir », explique aux « Echos » Florence Tondu-Mélique, la PDG de Zurich France (300 millions d’euros de chiffre d’affaires sur les risques d’entreprises). Sur le marché des grands risques, le groupe suisse est ainsi dans le Top 5 en France, alors qu’il est numéro trois dans le monde.
Une plus grande priorité pour les risques complexes
Plutôt discrète ces dernières années, la division française semble en effet repartie en conquête. Sa dernière campagne de

renouvellements de programmes du 1er janvier
se serait ainsi traduite par des résultats « supérieurs aux objectifs », en termes d’affaires nouvelles comme de conservation des clients. Ce qui s’est fait dans de bonnes conditions : « Nous observons une stabilisation des tarifs sur notre portefeuille alors qu’ils étaient en baisse les années précédentes », souligne par ailleurs Florence Tondu-Mélique.
Sur le plan de la rentabilité, « l’ensemble de nos lignes d’activités sont performantes. Nous retrouvons de la compétitivité sur celles qui l’étaient moins », indique-t-elle. Zurich France va désormais donner « une plus grande priorité aux risques complexes, qui nécessitent de développer des solutions sur-mesure et renforcer notre approche en matière de service ». L’entité française a par ailleurs connu en 2017 une croissance à deux chiffres dans le métier d’accompagnement, depuis et vers la France, des entreprises dans la protection (santé, prévoyance, retraite) de leurs salariés à travers le monde. Cette activité a généré 200 millions de dollars de primes.

Interrogée sur d’éventuelles acquisitions, Florence Tondu-Mélique répond que « tout dépendra des opportunités qui pourraient faire sens sur le marché français. Ma feuille de route est large et très ouverte ». Quant à un éventuel retour de Zurich France sur le marché des particuliers, quitté en 2003, « ce n’est pas une priorité à court terme ».
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