Le paquebot Axa ne dévie pas de sa route. L’assureur – qui a présenté jeudi ses résultats pour 2015 – a enregistré une hausse de 12 % de son bénéfice net à 5,61 milliards d’euros, son record historique. Le deuxième assureur européen – après Allianz et devant Generali – a vu ses performances tirées par un effet de change positif, sans lequel la hausse n’aurait plus été que de 3 %. L’assureur tire ainsi parti de ses positions hors zone euro en particulier aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Suisse, dont les monnaies respectives se sont renchéries par rapport à la devise européenne.

Ces bons résultats trouvent naturellement aussi leur source dans l’opérationnel, le chiffre d’affaires ayant atteint les 98,5 milliards d’euros en 2015 (en hausse de 7 % sur un an, mais quasiment stable hors effet de change). Tous les métiers ont apporté leur contribution à cette performance.

Dans le détail, le groupe continue de se recentrer sur les activités dégageant le plus de marge : au sein de l’activité vie, épargne et retraite (la branche principale avec 59,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires) – la baisse pilotée du chiffre d’affaires du fonds général (voir ci-dessous) est compensée par la montée en puissance des produits de prévoyance et santé ou encore des unités de compte, contrats plus souples et plus risqués, mais plus rémunérateurs. L’activité dommages (31,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires) progresse modestement, amoindrie par une révision du portefeuille du groupe en Espagne et en Turquie, mais « bénéficiant principalement d’une hausse tarifaire de 2,8 % en moyenne », indique Axa, Enfin, le chiffre d’affaires de la gestion d’actifs a progressé de 1 %, à 3,8 milliards d’euros, la collecte nette s’élevant à 45 milliards d’euros en 2015, ce qui porte les actifs sous gestion à 1.124 milliards d’euros.

Au-delà de la seule année 2015, ces résultats closent un chapitre important pour l’assureur, celui du plan « Ambition Axa » qui a porté le groupe pendant cinq ans. L’assureur est ainsi parvenu aux réductions de coûts, au ratio d’endettement ou encore au rendement des fonds propres (14,1 % fin 2015, en baisse de 0,4 point) qu’il s’était fixés. Les cinq années écoulées ont également été marquées par l’ambition affirmée d’Axa dans les pays émergents – en particulier en Chine, en Egypte et au Nigeria -, ainsi que par d’importants développements dans le domaine du digital. La prochaine feuille de route – qui sera marquée par la fin du mandat du PDG du groupe Henri de Castries en 2018 – doit être dévoilée le 21 juin prochain.

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