La Maif a lancé son plan stratégique 2015-2018 sur de bonnes bases. L’an dernier, l’assureur a gagné 60.000 sociétaires supplémentaires, le double des 30.000 visés. « Il faut remonter à une dizaine d’années en arrière pour trouver une telle croissance », souligne Dominique Mahé, son président. La performance est, selon lui, « d’autant plus remarquable » que l’année 2015 marquait l’entrée en vigueur de la loi Hamon, permettant la résiliation des contrats auto et habitation à tout moment après douze mois d’engagement. En assurance-vie, le groupe niortais a en outre dépassé pour la première fois les 700 millions d’euros de collecte brute (+12 %).
La Maif, qui n’a pas encore arrêté ses comptes, promet un « résultat d’un niveau exceptionnel » pour 2015, après avoir dégagé 194 millions d’euros de bénéfice en 2014. Elle gagne de l’argent en assurance-dommages, son métier de base. Son ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) s’est ainsi élevé à 97,7 % l’an dernier (97,5 % en auto et 99 % en habitation).
Pour la Maif, la poursuite du développement passera notamment par de nouvelles offres « en rupture » sur son coeur de métier – elle mène notamment des tests sur le « pay how you drive » en auto -, mais aussi sur des champs d’activité « qui ne sont pas les siens », indique Pascal Demurger, son directeur général.
Directeur de l’innovation
« Ce qui fera vivre la Maif dans quelques années ne sera peut-être pas exactement ce qui la fait vivre aujourd’hui. Nous allons prendre position sur certains métiers, en profitant du fait que la révolution digitale entraîne un abaissement des barrières à l’entrée », explique-t-il, sans dévoiler ses projets. Pour accompagner ce mouvement, l’assureur vient de recruter un directeur de l’innovation.
Alors qu’elle veut se connecter avec l’univers des start-up, la Maif est déjà entrée au capital d’une dizaine de jeunes pousses pour un investissement total inférieur à 25 millions d’euros. Elle envisage d’autres prises de participation. En tout, l’assureur a noué une quarantaine de partenariats. Il étudie une trentaine de dossiers, avec une prédilection pour les start-up de l’économie collaborative et les FinTech.
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