La Caisse centrale de réassurance (CCR) sort d’une année 2011 très contrastée. La France ayant été relativement épargnée par les intempéries l’an dernier, le groupe public présentera des résultats positifs sur son coeur de métier, la réassurance des catastrophes naturelles avec la garantie de l’Etat, comme l’annonce aux « Echos », Stéphane Pallez, son PDG.
La CCR a connu un niveau de sinistralité dans cette activité moins important qu’en 2010, avec un seul gros événement : les inondations dans le Sud-Est début novembre. « Selon les dernières estimations, elles devraient coûter de 400 à 450 millions d’ euros pour le marché de l’assurance, dont environ la moitié pour CCR », indique Stéphane Pallez. Le réassureur pourra ainsi doter sa provision pour égalisation, « ce qui permettra d’augmenter le seuil d’intervention, et donc la protection de l’Etat ».
Egalement présent sur le marché traditionnel de la réassurance, CCR a en revanche payé un lourd tribut aux catastrophes de 2011, dont l’impact devrait totaliser 200 millions d’euros. A elles seules, les inondations en Thaïlande vont lui coûter 150 millions d’euros net d’impôt et de rétrocessions, CCR étant touché via des couvertures sur des « risques de masse » (des polices dommages incendie). « C’est un sinistre considérable, mais nous avons la capacité de l’absorber grâce aux bons résultats dégagés les années précédentes par notre activité de réassurance de marché », explique la PDG.
Au final, le réassureur devrait présenter un résultat net global stable (111 millions d’euros en 2010), tout comme son chiffre d’affaires, à 1,3 milliard d’euros. Une performance tirée notamment par la bonne tenue des résultats financiers.