LAURENT THÉVENIN
LE LEADER DU SECTEUR EN FRANCE A ENREGISTRÉ EN 2016 DES NIVEAUX D’ADHÉSIONS JAMAIS ATTEINTS, DU FAIT DU BOOM DU CRÉDIT IMMOBILIER.
Par ricochet, le boom du crédit immobilier en 2016 – porté à la fois par les renégociations de prêts et les taux bas – a provoqué un fort courant d’affaires pour les spécialistes de l’assurance-emprunteur. « Nous avons enregistré des niveaux d’adhésions jamais vus, de 50 % supérieurs aux prévisions de certains de nos partenaires et de 10 % plus élevés que lors de nos précédents pics », indique ainsi aux « Echos » Yves Gangloff, président du directoire de CBP, le premier courtier français en assurance-emprunteur, qui revendique près d’un quart du marché.
Le groupe basé à Nantes dit retirer les bénéfices de son positionnement multidistributeur et multi-offre, puisqu’il est présent à la fois sur les contrats groupe vendus par les banques et sur les contrats individuels. « Nous avons signé de nouveaux partenariats exclusifs avec des courtiers de crédit et aussi gagné des parts de marché sur la gestion pour compte de tiers », souligne par ailleurs Yves Gangloff.
Au total, le pôle de courtage en assurance-emprunteur et prévoyance de la Financière Holding CEP va afficher un chiffre d’affaires en hausse sur l’exercice 2016. En 2015, celui-ci s’était élevé à 126,4 millions d’euros.
Cap sur l’international
Outre le dynamisme de l’assurance-emprunteur en France, CBP fait aussi état d’une « forte croissance » à l’international. Présent en Espagne, au Portugal, en Italie, en Allemagne et, depuis 2015, en Pologne, le courtier réalise pour l’heure un peu moins de 15 % de son chiffre d’affaires hors de l’Hexagone. « L’objectif est que l’international représente 30 % du chiffre d’affaires en 2022 », précise Yves Gangloff. Sur chaque marché, l’ambition est d’atteindre « rapidement au moins 10 % de part de marché », ajoute-t-il. CBP ne cache pas son intérêt pour d’éventuelles acquisitions, « mais il n’y a pas de cibles en ce moment ».
Le courtier entend par ailleurs se développer davantage en prévoyance individuelle, qui ne représente pour l’instant qu’une « faible » part de son chiffre d’affaires.
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