LAURENT THÉVENIN
L’ASSUREUR ITALIEN FERAIT L’OBJET D’UN INTÉRÊT D’INTESA SANPAOLO ET D’ALLIANZ. GENERALI A ANNONCÉ LUNDI ÊTRE MONTÉ AU CAPITAL D’INTESA.
L’agitation règne autour de Generali. Son titre a gagné jusqu’à 7,08 % lundi à la Bourse de Milan, avant de terminer sur une hausse de 3,94 %, après la parution d’informations de presse faisant état d’un possible intérêt de la banque italienne Intesa Sanpaolo et de l’assureur allemand Allianz pour le premier assureur italien.
Ce week-end et lundi, « La Stampa » a rapporté qu’Intesa Sanpaolo étudiait un investissement dans Generali, qui pourrait faire partie d’un accord avec Allianz. Dans le schéma décrit par le journal, l’assureur pourrait racheter certains actifs de Generali, tandis que la banque italienne pourrait investir entre 5 et 6 milliards d’euros pour protéger les intérêts italiens dans la compagnie d’assurances italienne. Aucune des compagnies n’a fait de commentaire lundi. Mais, coup de théâtre, Generali a fait savoir lundi en fin d’après-midi, dans un avis déposé auprès de la Bourse italienne, qu’elle avait acquis les droits de vote de 505 millions d’actions Intesa Sanpaolo, équivalant à 3,01 % du capital de la banque. L’assureur, basé à Trieste, n’a pas détaillé les motivations de cette montée au capital. Mais, comme l’indique l’agence Reuters, la réglementation italienne sur les participations croisées interdit à une société de détenir plus de 3 % des droits de vote d’une autre entité si cette dernière a déjà une participation de plus de 3 % dans son capital.
Spéculations
Depuis plusieurs mois, les spéculations vont bon train sur le devenir de Generali. L’hypothèse d’un rapprochement avec l’assureur français AXA a circulé. Une éventualité démentie par Philippe Donnet, le directeur général de Generali, et par Thomas Buberl, son alter ego chez AXA. En fin d’année, la presse s’était aussi fait l’écho de discussions entre Allianz et Generali en vue d’une possible offre du premier sur les activités françaises du groupe italien (« Les Echos » du 19 décembre 2016).
« Generali doit rester italien et Mediobanca [son principal actionnaire, NDLR] doit préserver l’indépendance de l’assureur », a déclaré en janvier Jean-Pierre Mustier, l’administrateur délégué d’UniCredit, premier actionnaire de Mediobanca.
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