L’exercice 2014 se présente sous de mauvais auspices pour les comptes du bancassureur néerlandais ING. Outre le remboursement de l’avant-dernière tranche de sa dette à l’Etat néerlandais qui grèvera les résultats du premier trimestre à hauteur de 1,12 milliard d’euros, les comptes du groupe basé à Amsterdam vont être défigurés par une charge supplémentaire de 1,2 milliard d’euros. Calculé sur la base d’un accord avec les syndicats néerlandais, ce montant qui a été dévoilé hier correspond au « prix à payer » par ING pour se désengager du fonds de pension qu’il gérait jusqu’à présent pour couvrir la retraite de ses salariés aux Pays-Bas.
Présentant 18 milliards d’euros d’actifs gérés, ce fonds de pension va quitter le périmètre du groupe pour être transféré dans deux nouvelles entités distinctes : un fonds de pension pour les employés du pôle bancaire, un autre pour ceux des compagnies d’assurances.
Dans le détail, la facture de 1,2 milliard d’euros se décompose en deux gros postes. Pour s’acquitter de la cession de ses obligations à ces deux institutions de retraite, le financier néerlandais va devoir verser 412 millions d’euros dans leurs caisses. Quant aux 800 millions d’euros restants, ils proviennent des dépréciations d’actifs accusées à l’occasion de la fermeture de l’ancien fonds de pension que gérait en direct ING.
Pour autant, le groupe avance plusieurs raisons pour expliquer ces coûteux changements. D’un côté, il veut s’affranchir des obligations dérivant des normes IFRS en matière de plans de retraite entreprises. De l’autre, l’opération est un prélude à la scission du groupe exigée par la Commission européenne et qui se concrétisera par l’introduction en Bourse du pôle d’assurance européen dans les deux ans à venir.
En outre, ING estime que ce désengagement va diminuer son exposition auxrisques financiers. « Cet accord va fortement réduire la volatilité de nos fonds propres et simplifier la structure du groupe », a indiqué Ralph Hamers, directeur général d’ING.